Les banques de développement ont alloué 66 milliards $ au climat en 2020

Les Banques multilatérales de développement sont à ce jour les principaux bailleurs de l’action climatique dans les pays en voie de développement. En 2020, elles ont haussé le niveau de leurs engagements, et ont consacré plus de la moitié de ces fonds aux pays les moins avancés.

Les banques multilatérales de développement (BMD) ont publié le mercredi 30 juin, le rapport conjoint 2020 sur leurs financements climatiques.

Selon le document, les financements climatiques engagés par les BMD en 2020 ont augmenté à 66 milliards $ contre 61,6 milliards $ en 2019. Le rapport indique que 58 % de ce montant (38 milliards $) a été dépensé dans des économies à faible revenu ou intermédiaires.

Sur les 66 milliards $ déployés, 63 milliards $ proviennent des comptes propres des BMD et près de 3 milliards $ des ressources externes gérées par elles. Ces dernières comprennent le Fonds d’investissement climatique (FIC), le Fonds vert pour le climat (FVC), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) entre autres.

#ADBNEWS RELEASE: MDBs #ClimateFinance Hit $66 Billion in 2020, Joint Report Shows
Together, MDB climate finance and climate cofinance totaled more than $151 billionhttps://t.co/5kf77rkOR0 via @adb_HQ #MDBClimate

— ADB Climate Team (@ADBClimate) July 1, 2021

Les financements de 2020 ont contribué à jouer un rôle clé en aidant les pays à intégrer des solutions vertes et axées sur le climat dans le cadre de leur redressement post-covid-19. Près de 50 milliards $, soit 76 % du montant total, ont été associés à des investissements d’atténuation du changement climatique qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à ralentir le réchauffement de la planète.

Plus de 16 milliards $ (24 %) ont été investis dans des efforts d’adaptation pour aider les pays à renforcer leur résilience face aux effets du changement climatique. Il s’agit notamment de l’aggravation des sécheresses et l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, des inondations à l’élévation du niveau de la mer.

« Les BMD continueront d’améliorer leur suivi et leurs rapports sur le financement climatique dans le cadre de leurs engagements à assurer des flux financiers cohérents vers les voies de développement à long terme, à faible émission de carbone et résilientes au climat des pays, comme établi dans l’article 2.1 de l’Accord de Paris », indique le rapport 2020. Le financement des BMD contribuera à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris de 2015, à savoir : maintenir le réchauffement climatique bien en deçà de 2°C, avec des efforts pour le limiter à 1,5°C.

(AGENCE ECOFIN)