Londres (Royaume-Uni) – Le président du London Stock Exchange Group, Don Robert, a invité le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, à procéder à l’ouverture de la séance de cotations du jeudi 23 janvier à la Bourse de Londres.
Cette cérémonie s’est déroulée moins de trois mois après l’Africa Investment Forum (AIF) organisé par la Banque africaine de développement. L’AIF est une plateforme d’échanges innovante destinée à accélérer le rythme des investissements en Afrique. Elle joue un rôle extrêmement utile en rassemblant les investisseurs et les entreprises, en libérant les investissements et en favorisant une libre circulation des capitaux à long terme.
Transactions évaluées à quelque 40 milliards de dollars américains
L’édition 2019 du Forum, qui s’est tenue du 11 au 13 novembre à Johannesburg en Afrique du Sud, a généré des transactions évaluées à quelque 40 milliards de dollars américains. Le Mozambique s’y est illustré, la société d’État de pétrole et de carburant Empresa Nacional de Hidrocarbonetos (ENH) enregistrant la plus importante transaction, d’une valeur de 24,6 milliards de dollars.
À l’issue d’une visite de trois jours au Royaume-Uni, au cours de laquelle il a assisté au premier Sommet sur l’investissement Royaume Uni – Afrique, le président Adesina s’est félicité des perspectives de poursuite de collaboration avec le London Stock Exchange Group (LSEG).
« Des marchés financiers solides et durables sont indispensables au soutien des entreprises et des infrastructures africaines, lui a répondu Don Robert. Nous nous réjouissons de pouvoir continuer à jouer notre rôle dans le développement de ces marchés et d’attirer les investissements en Afrique.
À ce titre, nous sommes ravis de poursuivre notre collaboration avec la Banque africaine de développement qui, désormais, est officiellement membre du Groupe consultatif africain du LSEG. »
« Pour moi, faire sonner la cloche ici, aujourd’hui, marque le début d’un nouvel engagement passionnant, d’une grande valeur stratégique et d’un grand impact », Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement
« Pour moi, faire sonner la cloche ici, aujourd’hui, marque le début d’un nouvel engagement passionnant, d’une grande valeur stratégique et d’un grand impact entre la Banque africaine de développement et la Bourse de Londres, destiné à développer ensemble la création de richesses en Afrique et au Royaume-Uni », a déclaré le président Adesina.
Akinwumi Adesina a indiqué qu’il travaillerait à l’avenir avec le LAAG, Groupe consultatif africain du LSEG, en vue d’attirer sur les marchés africains une plus grande part des actifs internationaux gérés en bourse, dont la valeur atteint 5 000 milliards de dollars.
Le LAAG, dont la Banque est devenue membre officiel ce mardi, est un groupe de sensibilisation servant d’intermédiaire pour développer les marchés de capitaux africains, stimuler les échanges commerciaux et les flux d’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique.
Opération de titrisation
Le président de la Banque a souligné que l’opération de titrisation synthétique d’une valeur d’un milliard de livres sterling émise par la Banque avait poussé les investisseurs institutionnels internationaux à examiner les infrastructures en Afrique. « Nous nous réjouissons de la récente cotation d’Acorn Holdings au Kenya, la première obligation verte du pays émise en janvier 2020 », a-t-il ajouté.
Pour Chinelo Anohu, directrice de l’Africa Investment Forum, la visite à la Bourse de Londres s’inscrit dans le contexte des efforts menés par la Banque pour élargir et renforcer ses relations avec les investisseurs étrangers.
« Grâce à une croissance inégalée et à des possibilités uniques d’investissement, la prochaine décennie sera sans aucun doute la décennie de l’Afrique. La cérémonie d’aujourd’hui marque le début d’une nouvelle ère pour l’Afrique, un continent qui s’est engagé sur la voie irréversible d’une transformation économique durable », a-t-elle conclu.
« La City de Londres est le centre financier de choix pour l’Afrique ! », a affirmé, pour sa part, Matthew Rycroft, secrétaire permanent au Département du développement international. « Nous sommes ravis de notre partenariat avec la Banque et, lors du Sommet (sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique), nous avons fait des annonces extrêmement importantes, a-t-il confirmé.
Accords commerciaux d’une valeur de 6,5 milliards de livres sterling
Il a ainsi poursuivi son propos : Nous avons fait part de la mise en place d’accords commerciaux d’une valeur de 6,5 milliards de livres sterling et beaucoup d’autres sont en préparation. Mais il ne s’agit pas seulement d’argent : il s’agit également de veiller à ce que nos investissements soient viables et qu’ils favorisent une croissance réelle et durable dans les économies africaines. »
Quelque 112 sociétés africaines sont cotées à la Bourse de Londres, avec une capitalisation boursière d’un montant total de 125 milliards de livres sterling. En 2019, deux sociétés de télécommunications africaines ont levé 800 millions de livres sterling par le biais d’introductions en bourse à Londres.
Plusieurs invités de marque étaient présents à cette cérémonie, dont Nikhil Rathi, PDG de London Stock Exchange PLC, et Suneel Bakhshi, président des groupes consultatifs internationaux du LSEG.
(Source BAD)