L’”Evaluation du financement du développement [EFD] au Cameroun », rendue publique au premier trimestre 2020 par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), questionne l’efficacité de certaines chambres consulaires au Cameroun et recommande leur privatisation.
Il s’agit notamment de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun (Ccima) et la Chambre d’agriculture, d’élevage et des forêts du Cameroun (Caefc). Leur rôle principal est de servir de courroie de transmission entre, d’une part, les milieux d’affaires privés et d’autre part, les pouvoirs publics en matière de consultation et de représentation dans leurs domaines de compétence.
Seulement, constate le Pnud, « la portée et l’audience de la Ccima et de la Caefc restent limitées du fait qu’elles sont des organismes publics, ce qui ne leur permet pas d’être reconnues comme structure paritaire par les opérateurs économiques, d’autant plus qu’il existe d’autres regroupements d’affaires qui semblent assumer les missions, tels que le Groupement inter-patronal [du Cameroun] créé depuis 1957 ».
L’EFD-Cameroun recommande, par conséquent, une véritable mutation de ces chambres consulaires du Cameroun pour qu’elles soient reconnues comme des structures paritaires par les opérateurs économiques. À cet effet, précise le Pnud « des réflexions devraient être ouvertes pour évaluer les coûts et les bénéfices d’un changement de statut de ces organismes publics en des organismes privés ».
(Ecofin)