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Le Maroc va investir plus de 470 millions d’euros pour augmenter ses capacités de stockage des hydrocarbures

Le Maroc va investir plus de 470 millions d’euros (5 milliards DH) pour augmenter ses capacités de stockage des hydrocarbures, a annoncé vendredi la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali.

Lors d’une conférence de presse, la ministre a précisé que des investissements de trois milliards de dirhams (1 euro = 10,62 DH) iront pour les capacités de stockage du gaz liquéfié et du gaz butane alors que ceux de deux milliards dirhams porteront sur des projets de renforcement du niveau de stockage du gasoil et de l’essence.

« D’ici la fin de 2023, la capacité supplémentaire de stockage sera relevée de 890.000 mètres cubes afin d’augmenter les réserves à 60 jours», a expliqué la ministre.

La ministre a, dans ce sens, appelé le public et le privé «à agir pour investir» dans ce domaine, afin notamment d’échapper à des «pics» où le baril de pétrole se négocie à des prix excessifs sur le marché international.

Selon les dernières données communiquées par le ministère de la Transition énergétique, le stock de sécurité en diesel chez les compagnies de distribution de carburants au Maroc ne dépasse pas les 26 jours, soit 437.000 tonnes.

Quant au stock d’essence, il se situe à 43 jours soit 83.000 tonnes, contre un stock de 34 jours pour le kérosène (36.000 tonnes), de 83 jours (233.000 tonnes) pour le fioul et de 26 jours pour le gaz butane.

Au sujet du besoin d’augmenter les stocks de sécurité des carburants afin de se conformer aux dispositions de la loi qui exige un stock de sécurité équivalent à 60 jours de la moyenne des ventes annuelles des distributeurs, Mme Leila Benali a affirmé, «on ne peut demander à augmenter le stock de sécurité à 60 ou 90 jours alors que le prix du baril dépasse les 100 dollars».

« C’est vrai que la loi exige un stock de 60 jours, mais durant les deux dernières décennies les réserves de carburant au Maroc ont toujours avoisiné les 30 jours en moyenne. Où est-ce qu’on était quand le prix du baril coûtait entre 20 et 50 dollars? On n’arrive pas dans une période de crise mondiale de chaîne d’approvisionnement et on cherche à augmenter les stocks», souligne la ministre.

Et d’ajouter: «Il ne faut pas oublier qu’il y a toujours des fluctuations qui peuvent empêcher le renforcement des stocks. La dernière fluctuation est due aux conditions météorologiques. Quand il pleut et qu’il y a du vent, cela perturbe l’activité au niveau des ports et retarde donc les délais de livraison, ce n’est pas propre au Maroc».

(APA)

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