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Le Gabon a perdu 400 milliards de FCFA de ressources propres depuis le début de la crise de la Covid-19

Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19 en mars 2020, l’Etat du Gabon a perdu « l’équivalent de 400 milliards de FCFA de ressources propres » selon le ministre de l’Economie et de la relance.

Dans une récente interview diffusée sur Gabon 1ère, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou a indiqué que cette somme agrège les pertes enregistrées au niveau des recettes pétrolières, fiscales et douanières. Pour juguler l’impact de ce déficit sur l’économie du pays, les autorités gabonaises essaient de trouver des solutions devant permettre de mobiliser plus de recettes dans les années à venir. « Il est question aujourd’hui de faire en sorte que nos services fiscaux et douaniers puissent se réinventer pour optimiser la mobilisation des recettes. Ils doivent faire une analyse de tout le dispositif qui existe. Aujourd’hui, nous avons des outils tels que la digitalisation qui doivent permettre d’accroître ces résultats », a expliqué Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou.

Aussi, pour accroître ces résultats, les autorités ambitionnent d’élargir l’assiette fiscale. Ce, en allant vers l’informel. Il est question d’après le membre du gouvernement de « faire en sorte que l’informel puisse être identifié et que nous parvenions à suivre les contribuables qui ne paient pas encore d’impôts. C’est important et c’est fondamental pour nous parce que nous avons à cœur de faire que les services financiers puissent avoir les résultats qui sont attendus dans le cadre de la programmation budgétaire qui se fait au niveau des ressources », poursuit Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou.

Depuis 2014, l’économie gabonaise accuse le coût de la crise du pétrole qui a fortement impacté l’activité, entraînant une dégradation des comptes publics gabonais. Une dégradation marquée par la baisse des recettes issues du pétrole (450 milliards de FCFA en 2016 contre 1400 milliards de FCFA en 2014), selon les données de la direction générale du trésor français.

Aussi, la dette publique est passée de 34 % du PIB en 2015 à plus de 70% du PIB en 2020, dépassant ainsi le seuil communautaire en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB). Aujourd’hui, engagée dans la diversification de son économie, le Gabon compte d’ici 2023, réduire sa dépendance au pétrole.

(AGENCE ECOFIN)

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