La compagnie marocaine de l’aviation civile, Royal Air Maroc (RAM) perd plus de 5 millions de dollars (50 millions DH) par jour en termes de chiffre d’affaires, à cause de la pandémie du Covid-19, a fait savoir le président-directeur général de la RAM, Abdelhamid Addou.
Dans une lettre adressée au personnel de la compagnie nationale, le patron de la RAM a relevé que «la fermeture a concerné très rapidement l’ensemble du réseau, l’impact sur le trafic a été violent avec une baisse respective de 60% en mars et 100% en avril, par rapport à l’année dernière, après une forte croissance à deux chiffres, entre novembre et février».
Pour lui, la reprise se fera dans la durée, sur une période minimale de 36 mois, avant de retrouver un réseau comparable à 2019.
Dans sa lettre, le PDG reconnaît que «la route sera donc longue et pleine de turbulences, notamment en termes de contraction de la demande mondiale et des financements. Nous serons dès lors amenés à faire des sacrifices importants et réduire la voilure de manière drastique».
Afin d’être plus compétitif et plus agile, il signale que des changements seront opérés dans la manière de travailler et il faudra revoir les coûts et les charges fixes de manière forte et pérenne.
traverse la pire crise de son histoire à cause de la pandémie de coronavirus, le président-directeur général de la RAM, Abdelhamid Addou, a fait savoir que les pertes en chiffre d’affaires s’élèvent à 50 millions de dirhams par jour.
Selon lui. la reprise d’activité nécessitera un plan clair, basé sur les prévisions publiées par l’IATA ainsi que les cabinets de conseil mondiaux.
Le PDG a annoncé que plusieurs scenarii sont sur la table, en termes de niveau et de délais de redémarrage de l’activité. «Une direction sera validée par les actionnaires, à même de nous garantir leur soutien. Par la suite, nous mettrons en place des réunions de partage et de concertation avec les partenaires sociaux afin de finaliser au mieux le plan de reprise dans l’intérêt de nos employés et de notre entreprise», a-t-il souligné.
L’objectif étant de préserver au maximum l’emploi tout en garantissant la pérennité financière de RAM, dans un contexte marqué par une concurrence rude, entre low cost européennes et compagnies aériennes africaines, face à une demande en fort repli.
Pour rappel, l’Association internationale du transport aérien (IATA) prévoit une contraction de la demande de 55% en 2020. Les pertes sont évaluées au niveau mondial à 314 milliards de dollars, dont 6 milliards de dollars en Afrique, et 25 millions d’emplois sont menacés à travers le monde. Le transport aérien ne devrait pas retrouver son niveau de trafic avant 2023 avec d’abord un redémarrage sur les liaisons intérieures cet été, suivi d’une reprise beaucoup plus lente du trafic international, a estimé l’IATA.
(APA)