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Lancement officiel des travaux de l’Agropole sud: Moustapha Diop lance un projet à 103 milliards d’investissements privés, promet la création de 14.500 emplois directs et un impact positif pour 350.000 personnes

Le ministre du Développement Industriel et des Petites et moyennes Industries a présidé, hier à Adéane, la cérémonie de la Journée de lancement officiel des travaux de l’Agropole Sud. A cet effet, Moustapha Diop a rappelé que la pandémie à Covid-19 a définitivement confirmé l’impérieuse nécessité de bâtir des économies endogènes autour de la souveraineté et de la sécurité alimentaire. En termes de retombées économiques, le ministre dira qu’il est attendu 103 milliards d’investissements privés, la création de 14.500 emplois directs et 35.000 emplois indirects dont 50% de femmes et 60% de jeunes, et un impact positif pour 65.000 ménages, soit environ 350.000 personnes. Sur le choix de la Casamance comme première zone d’implantation des Agropoles, le ministre dira que cela se justifie par le fait que cette partie du pays illustre à merveille le bien-fondé des Agropoles, en raison de ses nombreuses potentialités et richesses agro-écologiques sous-exploitées et faiblement valorisées, promettant de travailler à améliorer la productivité agricole afin d’impacter le taux de transformation des filières prioritaires toujours aussi faible.

Présidant hier à Adéane la cérémonie de la Journée de lancement officiel des travaux de l’Agropole Sud, le ministre du Développement industriel et des Petites et moyennes Industries, Moustapha Diop, a déclaré que la pandémie à Covid-19 a définitivement confirmé l’impérieuse nécessité de bâtir des économies endogènes, centrées pour l’essentiel autour de la souveraineté et de la sécurité alimentaire. A l’en croire la pandémie a eu le mérite de conforter la justesse du choix du Président Macky Sall d’inscrire en bonne place le Projet des Agropoles dans le Plan Sénégal émergent.«La création d’Agropoles procède d’une analyse de la situation de notre économie qui a montré un faible taux de transformation industrielle de notre production agricole estimé à 13%, contre 22% au Maroc, 45% en Tunisie, et 97% en Afrique du Sud», a indiqué le ministre lors de son allocution, notant que ce diagnostic consacre toute la pertinence du concept «d’Agropole» qui intègre, en parfaite complémentarité, l’Agriculture et l’Industrie.

Importance des agropoles

Poursuivant, Moustapha Diop assure que parce qu’il cible des secteurs hautement stratégiques pour le développement économique et social de notre pays, le Projet des Agropoles est sans doute, de tous les projets du Plan d’Actions Prioritaires du Pse, celui qui vise le plus l’amélioration du bien-être des populations vivant surtout en milieu rural.«Les agropoles permettront en effet aux Collectivités territoriales, d’accueillir des investissements privés susceptibles de booster l’économie locale et d’offrir des emplois décents aux jeunes et aux femmes, grâce aux efforts conséquents que l’Etat aura consentis dans la réalisation d’infrastructures structurantes (routes, pistes, réseau électrique, eau, assainissement, internet, etc.) et aux nombreux services et incitations qui seront offerts», promet-il. Avant d’ajouter que du fait de leur approche orientée vers les exploitations familiales par le biais de la contractualisation entre agriculteurs et industriels, les Agropoles auront également un impact direct sur de nombreux ménages ruraux, qui verront ainsi leurs conditions de vie sensiblement améliorées.
Au total, déclare le ministre de l’Industrie, les Agropoles Sud, Nord, Centre, Est et Ouest mobiliseront, à terme, un financement de 700 milliards de francs Cfa répartis entre le secteur public pour 250 milliards de FCfa et le secteur privé pour près de 450 milliards FCfa.

Le choix de la Casamance

S’exprimant sur le choix de la Casamance comme première zone d’implantation des Agropoles, le ministre note que sa présence à Adéane témoigne de l’attachement du président Macky Sall à la région naturelle de la Casamance.«Le choix de la Casamance comme première zone d’implantation des Agropoles se justifie en raison de ses nombreuses potentialités et richesses agro-écologiques sous-exploitées et faiblement valorisées. En effet, la Casamance fournit à elle-seule, 56% de la production nationale de mangue et 80% de la production nationale d’anacarde. Malheureusement, 30 à 45% de cette production sont perdues après la récolte à cause, entre autres, du déficit infrastructurel, technologique, logistique et financier», regrette-t-il, indiquant que «cette situation impacte négativement sur le taux de transformation des filières prioritaires retenues qui se situe à 2% pour la mangue et 5% pour l’anacarde».
Selon le ministre Moustapha Diop, la productivité agricole de la région peut pourtant être davantage améliorée, si l’on arrive à remédier au vieillissement des plantations et à leur exposition aux maladies nuisibles telles que la fusariose, la mouche des fruits, mais aussi au non-respect des bonnes pratiques agricoles préconisées. Ainsi, dira-t-il, le gouvernement du Sénégal fonde beaucoup d’espoir sur les solutions visant d’abord la structuration et le développement de la productivité des filières agro-industrielles. Cela porte sur : «la plantation de 2500 ha de nouveaux vergers de mangue et l’accompagnement au sur-greffage de 3000 ha de manguiers ; l’installation de 6000 ha de nouvelles plantations d’anacarde et l’appui pour disposer de 4000 ha d’anacardiers éclaircis et rajeunis et la production et la fourniture des semences pré-bases nécessaires à l’emblavement de 5000 ha de semences de maïs certifiées».

Les retombées attendues

En termes de retombées économiques, le ministre dira qu’il est attendu : 103 milliards d’investissements privés, la création de 14.500 emplois directs et 35.000 emplois indirects dont 50% de femmes et 60% de jeunes, et un impact positif pour 65.000 ménages, soit environ 350 000 personnes.
«Ces objectifs visés, notamment en termes d’emplois, seront accompagnés par un important volet en matière de formation professionnelle et de renforcement des capacités, pour garantir aux jeunes et aux femmes du Sud l’employabilité, et permettre aux entreprises engagées dans l’Agropole, d’avoir à leur portée, une main d’œuvre qualifiée», dit-il. Et d’ajouter que d’ores et déjà, les populations locales ont commencé à ressentir les fruits du projet, au travers les compensations substantielles octroyées aux familles impactées par l’acquisition du foncier de l’Agropole Sud. En effet, pour le seul site du module central d’Adéane, plus de 812 millions de F Cfa sont en train d’être payés aux acteurs expropriés.

(LES ECHOS)

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