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L’Algérie officialise la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc

 Mercredi dernier, Alger avait annoncé son intention de revoir ses relations avec son voisin. Il accuse Rabat d’être impliqué dans les incendies qui ont touché le nord du pays, et fustige le comportement du royaume chérifien qu’il dit de nature à « entraîner le conflit plutôt que l’intégration ».

L’Etat algérien vient de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc. L’information a été confirmée ce mardi 24 août par Ramtane Lamamra (photo), ministre algérien des Affaires étrangères.

« L’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui », a indiqué le responsable qui s’exprimait face à la presse. Ce nouveau rebondissement constitue le dernier épisode de l’escalade des tensions qui s’étaient exacerbées entre les deux pays, ces derniers mois.


Mercredi dernier, Alger avait dénoncé des « actes hostiles incessants » menés par son voisin marocain, accusant Rabat d’être impliqué dans les feux de forêts qui ont tué 90 personnes en Kabylie. Selon un communiqué du Haut conseil de sécurité algérien, ces actes « perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières ouest ».

Pour rappel, les deux pays sont opposés sur plusieurs fronts depuis des années. Parmi les dossiers les plus épineux figurent celui de l’indépendance du Sahara Occidental où Alger a toujours montré son soutien au Front Polisario, et celui de l’autodétermination de la Kabylie où Rabat se pose à son tour en soutien de la cause kabyle. Cependant, les relations déjà difficiles entre les deux pays ont franchi un nouveau cap suite à la révélation de l’implication du royaume chérifien dans l’affaire Pegasus, alors même qu’il était déjà critiqué pour son rapprochement avec Israël.

D’ailleurs, les autorités algériennes accusent « l’entité sioniste » d’être avec le Maroc, l’un des principaux soutiens de deux organisations qu’elles considèrent comme terroristes, à savoir : le MAK et le RACHAD.

« L’histoire avait montré que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie », a déclaré ce mardi le ministre Ramtane Lamamra qui accuse l’Etat marocain d’avoir un comportement qui « entraîne le conflit au lieu de l’intégration dans la région ».

Pour l’heure, les autorités marocaines n’ont pas encore réagi à cette décision.

(AGENCE ECOFIN)

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