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La mauvaise alimentation est un fardeau financier pour les Etats et les entreprises

La mauvaise alimentation est un fardeau financier non seulement pour les Etats, mais aussi pour les entreprises, selon une étude qui estime qu’elle entraîne une perte de productivité entre 130 et 850 milliards $ aux entreprises opérant dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Au-delà de son coût important pour les finances publiques, la mauvaise alimentation a également un coût économique énorme pour les entreprises de toutes tailles opérant dans les pays les plus touchés.

Dans un rapport publié aujourd’hui, l’institut de recherche politique britannique Chatham House révèle que les compagnies actives dans les pays à revenu faible et intermédiaire perdent entre 130 et 850 milliards $ par an de productivité en raison du fléau.

Cette perte de productivité peut se traduire notamment par une diminution de la performance des travailleurs dans l’exécution des tâches physiques, le retard dans la réalisation des tâches ou encore les absences plus fréquentes aux postes liés aux problèmes de santé.

Baptisée « The Business Case for Investment in Nutrition », l’étude examine l’impact d’une mauvaise nutrition sur 13 secteurs économiques (agriculture, distribution, éducation, santé, mines notamment) dans 19 pays répartis en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique centrale.

Selon le document, l’insuffisance pondérale et l’obésité chez les adultes comptent parmi les aspects les plus coûteux de la malnutrition avec jusqu’à 65 milliards $ de pertes de productivité pour les entreprises.

Si cette évaluation est importante, l’organisation estime qu’elle est sans doute plus élevée dans la réalité, en raison de la non-prise en compte des coûts indirects liés au paiement de l’assurance aux employés malades, des salaires versés au personnel de remplacement ou des congés maladie payés.

« Les entreprises ont un rôle significatif à jouer. En dehors des pertes de productivité, la mauvaise alimentation peut affecter la réputation des compagnies qui ont une forte empreinte dans les pays en développement, mais ne font rien pour lutter contre la malnutrition. La pandémie du coronavirus peut encore aggraver les coûts parce que l’insécurité économique va de pair avec l’insécurité alimentaire », confie à Bloomberg, Laura Wellesley, chargée de recherche à la Chatham House.

Pour rappel, cette étude est la première du genre à se pencher sur les coûts associés à la mauvaise alimentation sur les entreprises dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
(Ecofin)

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