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Guinée : La BAD évalue à mi-parcours sa stratégie et la performance de son portefeuille (2018-2022)

Les Conseils d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement ont examiné, mardi à Abidjan, le rapport de la revue à mi-parcours du Document de stratégie-pays 2018-2022 combinée avec la revue de la performance du portefeuille en Guinée.

Le Document de stratégie-pays (DSP), approuvé en 2018, visait trois objectifs : relever le défi de la fragilité ; stimuler des changements structurels et des investissements catalyseurs afin de relever le niveau d’accès à l’énergie ; et renforcer les capacités de production, transformation et valorisation des produits agricoles afin de réduire la dépendance aux importations alimentaires.

L’atteinte de ces objectifs du DSP 2018-2022 nécessitait l’approbation de douze opérations estimées à 355,47 millions de dollars américains, dont huit projets prévus à mi-parcours pour 210,44 millions de dollars : trois dans l’énergie (104,82 millions de dollars) et cinq dans les chaînes de valeur (105,61 millions de dollars). Entre 2018 et mi-avril 2021, dix opérations ont été approuvées, pour un montant de 182,15 millions de dollars.

« Cette sous-performance en valeur, mais atténuée par la préparation et l’évaluation de dix projets en temps opportun au lieu de huit, tient compte du recalibrage du volume des projets approuvés pour permettre la prise en compte, à la demande du gouvernement, de sept nouvelles opérations de substitution, alignées sur le DSP », indique le rapport.

Dans l’énergie et l’agriculture, la Banque a levé des cofinancements de 99,32 millions de dollars sur la période 2018-2020, soit 73,48% de ses approbations.

La mise en œuvre des projets à mi-parcours a favorisé la création de 248 emplois directs et 344 emplois indirects en 2020, contre des cibles respectives de 500 et 1 500. Ce résultat devrait s’améliorer avec la création des agropoles régionaux dont la mise en œuvre est en cours.

Les réformes engagées progressent en matière de gouvernance économique, financière et sectorielle. Elles portent notamment sur le cadre institutionnel et de régulation du secteur de l’électricité, le cadre macro-budgétaire, la dématérialisation des procédures fiscale et douanière, avec le projet de numérisation des administrations fiscales. La mobilisation des recettes fiscales se matérialise, en particulier grâce à la réforme du code minier.

Pour la période 2021-2022, au regard de la nature des défis, la Banque et le gouvernement guinéen ont convenu de maintenir les deux domaines prioritaires actuels du DSP (énergie et agriculture), en mettant l’accent sur l’économie bleue dans le second domaine.

Performance du portefeuille

Le portefeuille actif de la Banque en Guinée comprend vingt-deux opérations, pour un engagement total de 608,53 millions de dollars. Il couvre huit secteurs : énergie (32%), transports (32%), industrie minière (16%), gouvernance (9%), agriculture (4%), environnement (3%), social (2%), et secteur financier (2%). Sa performance est jugée satisfaisante avec une note de 3,04 sur une échelle de 1 à 4. Le taux de décaissement du portefeuille est de 41,6%, dont 66,9% pour les opérations souveraines nationales et 23,15% pour les régionales, et 93% pour les opérations non souveraines.

L’amélioration du portefeuille nécessite de mettre en œuvre le Plan d’amélioration de la performance du portefeuille pays autour de six axes : un démarrage rapide des projets ; une gestion des projets axée sur les résultats ; de meilleurs suivi et coordination du portefeuille ; une mobilisation effective des fonds de contrepartie en temps opportun et leur usage rationnel ; une efficacité dans les passations de marchés ; une gestion financière plus rigoureuse.

Les opérations prévisionnelles sur la période restante 2021-2022 s’élèvent à 190,23 millions de dollars, dont 99,09 millions en 2021 et 91,14 millions en 2022. Les activités hors prêts incluent six études économiques et sectorielles en cours ou à engager et une assistance technique. À court terme, les conditions d’un accès au cas par cas aux ressources BAD seront examinées. À moyen-long terme, un processus de graduation pourrait être étudié avec la Guinée en tenant compte des résultats économiques et des progrès dans les réformes.

(AGENCE ECOFIN)

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