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Gestion publique : Le Bénin interdit l’exportation de produits vivriers jusqu’à nouvel ordre

Sécurité alimentaire

Agence Ecofin – Au Bénin, le maïs est la principale céréale cultivée et consommée. Dans le pays, les prix de la céréale ont augmenté depuis quelques mois créant de multiples tensions pour l’approvisionnement des consommateurs et des industriels.

Au Bénin, les exportations de produits vivriers comme le maïs, le riz, le mil, le niébé, les tubercules et leurs dérivés (farines dont le gari) sont désormais interdites jusqu’à nouvel ordre. C’est ce qu’indique un communiqué du Conseil des ministres publié ce 8 mai.

Cette décision vise selon les autorités à garantir l’approvisionnement confortable des consommateurs à un « coût raisonnable » sur le marché intérieur.

Elle s’inscrit dans un contexte où le prix moyen du kg de maïs sur le marché local a grimpé de 57 % depuis janvier pour atteindre 365 Fcfa (0,59 $) à la mi-avril, selon les données de l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad).

« De nombreux producteurs et commerçants sont portés à satisfaire les demandes en produits vivriers venant de pays étrangers au détriment du marché national. S’il est vrai que dans un contexte de libéralisme économique c’est l’offre et la demande sur les marchés qui déterminent les prix et que la libre circulation des biens est admise dans notre espace communautaire, il n’en demeure pas moins que le phénomène prend une ampleur telle que le consommateur béninois en subit les conséquences », indique le gouvernement.

Dans une déclaration datant d’avril dernier, Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture avait notamment mise en lumière les sorties vers le Nigeria.

« L’importante production avicole au Nigeria ne peut se passer du maïs béninois. Avec toutes ces pressions, il se pose un problème entre l’offre et la demande », avait alors déclaré le responsable.

En dehors de ce facteur, le dirigeant avait aussi indiqué que la décision du gouvernement d’interdire les importations de poulets congelés d’ici fin 2024 avait aussi incité les éleveurs à constituer des réserves stratégiques.

Au Bénin, la production de maïs est attendue à 2,5 millions de tonnes pour le compte de la campagne 2024/2025, soit 25 % de plus que la récolte enregistrée en an plus tôt (2 millions de tonnes) d’après les données de la Direction des statistiques agricoles (DSA).

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