Le secrétaire exécutif du neuvième Forum mondial de l’eau, Abdoulaye Sène, a porté une appréciation positive sur les deux premières journées de cette rencontre internationale au cours de laquelle de ‘’grandes questions’’ figurant dans l’ordre du jour seront débattues par des experts.
‘’A la fin de cette deuxième journée du forum, nous pouvons apprécier très positivement les étapes que nous avons franchies, d’abord la cérémonie d’ouverture, qui fut un moment très fort de communion et de partage, un véritable rendez-vous du donner et du recevoir”, s’est réjoui M. Sène lors d’un point de presse, mardi après-midi.
‘’Nous avons pu écouter (…) les avis des jeunes, mais également la sagesse qui doit nous inspirer dans la gestion de l’eau, cette denrée vitale essentielle pour la vie, qui doit être un facteur de paix et de développement’’, a-t-il souligné.
Le secrétaire exécutif du neuvième Forum mondial de l’eau est revenu sur les ‘’messages très forts’’ des chefs d’Etat qui ont participé aux deux premières journées, lesquels, selon lui, ont mis l’accent sur l’importance de l’eau.
‘’Ils ont tous mis en avant les enjeux et les défis, il y a cette problématique importante, celle de l’accès à l’eau et à l’assainissement’’, mais aussi d’autres ‘’problématiques tout aussi importantes’’, liées notamment à la coopération dans la gestion des ressources hydriques, a relevé Abdoulaye Sène.
Il estime que les résultats du Forum mondial de l’eau, qui se tient depuis lundi à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar, devraient ‘’constituer une pièce maîtresse dans la construction des différents scénarios du futur de la gendarmerie de l’eau’’.
‘’Nous avons organisé ce forum dans un contexte de pandémie, une chose pas évidente. Jamais dans le passé un forum n’a été préparé dans les conditions aussi difficiles. Jusqu’au dernier moment, il y a eu des inquiétudes des hésitations’’, a souligné M. Sène.
Selon lui, il a fallu ‘’l’engagement’’ du président de la République, Macky Sall, pour que le neuvième Forum mondial de l’eau puisse se tenir.
‘’En nous faisant confiance pour les propositions que nous avions faites, avec son aide, nous avons pu organiser ce grand événement’’, s’est réjoui Abdoulaye Sène.
Selon M. Sène, quelque 6.000 personnes représentant une centaine de pays, dont des ministres et des parlementaires, prennent part au forum, qui se poursuivra jusqu’à samedi.
Un engagement renouvelé à soutenir les efforts de l’Afrique
Des jeunes et des représentants du secteur privé prennent part au forum, a-t-il fait remarquer, se réjouissant de l’intervention de l’empereur du Japon en visioconférence. Naruhito, comme d’autres leaders, a renouvelé son engagement à ‘’soutenir les efforts du Sénégal et de l’Afrique’’.
Il a relevé les ‘’risques très importants des crises, pour ne pas dire de conflits liés à l’eau’’, et les ‘’besoins croissants [liés à] la démographie galopante’’.
L’empereur du Japon a évoqué les changements climatiques qui perturbent les cycles pluviométriques. Ils engendrent la raréfaction de l’eau, a-t-il dit.
Pour assurer la sécurité de l’eau et favoriser le développement, chaque Etat devrait, à son avis, mettre en œuvre des outils de coopération, des modalités de financement et, surtout, de renforcement des capacités.
Abdoulaye Sène a salué l’intervention du président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse. De nombreux parlementaires, dont une soixantaine venus de plusieurs pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie, participent aux travaux de la neuvième édition du Forum mondial de l’eau.
Ils sont appelés à jouer leur partition, ‘’parce que le droit humain à l’eau ne peut être exercé que si les lois nationales traduisent ce droit international en loi et en règlements’’, a-t-il souligné.
Aussi les parlements ont-ils ‘’un rôle important à jouer’’, et ils ‘’se sont entendus (…) sur un plan d’action qui va [leur] permettre d’impulser l’action et de faire en sorte que les gouvernements soient engagés dans la prise en charge de ce droit humain à l’eau’’.
La problématique des outils et des moyens constitue un autre ‘’segment de haut niveau’’ discuté dans le cadre de ce neuvième Forum mondial de l’eau, avec la participation de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement.
Abdoulaye Sène estime que le Sénégal s’est distingué dans cette voie, avec la décision de Macky Sall de ‘’créer ce qu’il a appelé un fonds bleu, à l’image du Fonds vert sur le climat’’, qui est ‘’un instrument nouveau pour mobiliser des ressources innovantes’’, pour que ‘’des financements appropriés puissent être mis à la disposition du secteur de l’eau’’.
(APS)
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