La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), « Point mensuel de conjoncture- Février 2020 », note une diminution des ressources budgétaires à fin février 2020.
« A fin février 2020, la gestion budgétaire est marquée par une diminution des recettes budgétaires et une progression modérée des dépenses. En effet, les ressources globales sont estimées à 359,4 milliards à fin février 2020, se contractant de 1,8% en glissement annuel tandis que les dépenses publiques se sont accrues de 2% pour se situer à 649 milliards. En conséquence, le solde budgétaire, dons compris, est estimé en déficit à 289,5 milliards à fin février 2020 contre un déficit de 269,8 milliards un an auparavant », note la Dpee.
D’après la Dpee, les ressources sont constituées de recettes budgétaires (334,2 milliards) et de dons (25,2 milliards). Et la baisse des ressources est imputable aux recettes budgétaires qui se sont repliées de 2,4 milliards (-0,7%) du fait de leur composante fiscale.
« En effet, cette dernière, évaluée à 320,9 milliards, a baissé de 13,5 milliards (-4%), en liaison, notamment, avec les reculs respectifs de 7,2 milliards, 6,1 milliards et 4 milliards de l’impôt sur le revenu, des droits de porte hors pétrole et des taxes sur la consommation hors pétrole qui sont estimés à 56,7 milliards, 28,3 milliards et 4,2 milliards à fin février 2020. En revanche, la TVA à l’import sur le pétrole (17,1 milliards) et la taxe spécifique sur le pétrole (19,4 milliards) ont respectivement cru de 5,1 milliards (+42,7%) et 2,6 milliards (15,5%) », renseigne la Dpee.
Progression des dépenses publiques à fin février 2020
« S’agissant des dépenses budgétaires, elles sont exécutées à hauteur de 649 milliards à fin février 2020 contre 635,9 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 13 milliards (+2%). Cette situation traduit la progression des dépenses courantes, notamment, la masse salariale et les dépenses de fonctionnement, toutefois atténuée par la réduction des intérêts sur la dette et le démarrage timide des dépenses d’investissement », mentionne la Dpee dans le document susmentionné.
Concernant les charges de fonctionnement (235,4 milliards) et la masse salariale (138,9 milliards), la Dpee souligne qu’elles ont respectivement progressé de 36,8 milliards (+18,5%) et 21,7 milliards (18,5%). Et pour leur part, les intérêts sur la dette se sont contractés de 29,6 milliards pour s’établir à 41,5 milliards à fin février 2020. Toujours d’après la Dpee, les dépenses d’investissements se sont repliées de 15,9 milliards, en passant de 249 milliards à 233,1 milliards. Le repli des dépenses en capital est imputable à la baisse de 14,1% de leur composante financée sur ressources internes (165,2 milliards. Et quant aux investissements financés sur ressources extérieures, elles se sont confortées de 20% sur la période.
Masse DIA