Ethiopie: le gouvernement met en stand-by le projet de privatisation partielle d’Ethiopian Airlines

L’Ethiopie n’est pas prête à ouvrir le capital d’Ethiopian Airlines au secteur privé. La bonne santé économique du transporteur justifie cette position du gouvernement. Annoncé il y a quelques années, le projet de privatisation partielle d’Ethiopian Airlines visait à obtenir des liquidités et des devises.

Ethiopian Airlines restera pour le moment sous giron étatique. C’est ce qu’a indiqué le ministre éthiopien des Finances Ahmed Shide (photo), mardi 13 octobre, lors d’une conférence de presse.

« Avec la compétitivité de la monnaie, le plan du gouvernement est de rendre la compagnie aérienne éthiopienne plus forte. Nous avons décidé de retarder la privatisation partielle d’Ethiopian Airlines », a-t-il expliqué.

Le projet de privatisation partielle d’Ethiopian Airlines avait été annoncé il y a quelques années, alors que l’Ethiopie faisait face à une grave pénurie de liquidités et de devises. La donne a maintenant changé. La croissance éthiopienne connait depuis une dizaine d’années une augmentation de l’ordre de 10% par an. Le PIB par habitant a ainsi doublé, contribuant à un recul significatif de la pauvreté.

« Le maintien du groupe Ethiopian Airlines dans sa forme actuelle est plus bénéfique pour l’économie », pense le ministre. Il illustre ses propos par les énormes investissements consentis par le transporteur dans la modernisation des plateformes aéroportuaires, l’hôtellerie, le développement du fret et la restauration, entre autres. Ethiopian Airlines a également des intérêts économiques et stratégiques dans les services de maintenance d’avions, la formation aux métiers de l’aviation et l’actionnariat de plusieurs compagnies aériennes africaines.

Constatons que le groupe Ethiopian Airlines est l’une des rares sociétés du secteur à travers le monde à avoir engrangé des bénéfices pendant la pandémie de Covid-19.

Ecofin