Entreprises – Valeur ajoutées en 2019 : Une hausse de 0,3%

La valeur ajoutée des entreprises du secteur formel s’est accrue de 0,3% en 2019 pour se situer à 2 350 milliards de francs Cfa à prix courants contre 2 342,1 milliards de francs Cfa en 2018. La consolidation de l’activité est imputable aux Btp, au commerce et aux services dont les Va ont cru respectivement de 34,1%, 3,5% et 3,3%.

 En 2019, la valeur ajoutée des entreprises du secteur formel a connu une légère hausse de 0,3%. De 2 342,1 milliards de francs Cfa en 2018, elle est passée à 2 350 milliards de francs Cfa. Cette progression, d’après la Banque de données économiques et financières (Bdef), version définitive 2018 et provisoire 2019, est induite par celle des Btp de 34,1%, du commerce 3,5% et des services 3,3%.
Cependant, cette hausse a été limitée par le repli de 11,6% de la valeur ajoutée des industries. Au total, la valeur ajoutée des entreprises suivies a enregistré un taux de croissance moyen de 8,8% sur la période 2013-2019.
La hausse de la valeur ajoutée enregistrée dans le secteur du Btp est imputable à la reprise dans la préparation de sites et la construction d’ouvrages de bâtiments ou de génie civil, caractérisée par un bond de 34,5% et des travaux d’installation et de finition, 26,8%. Pour le secteur commercial, l’accroissement de la valeur ajoutée est soutenu par la progression dans le commerce de véhicules, d’accessoires et de carburant évaluée à 28,6%, mais amoindrie par le fléchissement des autres commerces de 10,2%. La performance dans les services est en relation avec les activités des auxiliaires financiers qui ont cru de 67,7%, les services aux entreprises 10,1%, l’éducation 6%, l’hôtellerie et la restauration 8,7%. La régression dans l’industrie est due au recul enregistré dans les industries textiles de 12,2%, ainsi que dans les autres industries de 22,9%.

50,7% de la Va réservés aux charges de personnel
Comparée aux années précédentes, la répartition sectorielle de la valeur ajoutée brute est presque toujours la même. Ainsi, la part des services demeure prépondérante avec 49%, les industries viennent en seconde position avec 31,3%, suivies des Btp 10,1% et du commerce 9,6%. Toutefois, les parts des industries et des services ont fléchi respectivement de 4,6 points et 1,4 point au profit des secteurs des Btp (+4,8 points) et du commerce (+1,2 point).
Concernant le taux de valeur ajoutée des entreprises, une légère diminution de 0,7 point est enregistrée (23,6% en 2019 contre 24,3% en 2018), imputable à la régression notée dans les industries de 2,5 points, le commerce 1,6 point et les services 0,8 point. Cependant, les Btp ont enregistré un accroissement de leur capacité à créer de la richesse de 5,2 points. En moyenne, sur la période de 2013-2019, les services enregistrent le taux de valeur ajoutée le plus important estimé à 35,4%, suivis du commerce 26,4%, des industries 16,1% et des Btp 11,5%.
L’analyse de la répartition de la valeur ajoutée globale des entreprises laisse apparaître la prépondérance des charges de personnel. En effet, elles totalisent plus de la moitié de la valeur ajoutée, soit 50,7%. En outre, 32,2% sont réservés aux dividendes et à l’autofinancement, 10,2% sont affectés aux frais financiers et 6,8% consacrés aux impôts. Ainsi, les charges de personnel constituent une composante importante des charges des entreprises (9,8% du total des charges et 10,3% des charges d’exploitation). Mesuré par le poids des charges de personnel sur la valeur ajoutée brute, le taux de rémunération du travail affiche une progression de 5 points en 2019 en s’établissant à 63,7% contre 58,7% en 2018. Au niveau sectoriel, ce taux a augmenté dans les industries de 12,3 points, le commerce 3,6 points, les services 3,1 points et s’est replié dans les Btp de 12,1 points.

(LEQUOTIDIEN)