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Millenium Challenge Corporation : Des responsables visitent les installations du Parc éolien de Taïba Ndiaye

Le Président directeur général (Pdg) par intérim du Millen­nium challenge corporation (Mcc) a visité hier le parc éolien de Taïba Ndiaye, où il est prévu de réaliser un circuit souterrain de 225 kv qui va relier ce parc au poste de Tobène pour stabiliser le réseau de la Senelec. Le projet, financé par le Peuple américain à travers le Mcc pour une enveloppe de 320 milliards de francs Cfa, va suffisamment renforcer le réseau pour couvrir les besoins d’environ 4,6 millions de Sénégalais dans les zones de Dakar, Thiès et Diourbel.

 Aussitôt après la cérémonie d’entrée en vigueur marquant le démarrage officiel du Compact énergie du Sénégal ce 9 septembre 2021, à la présidence de la République, une délégation du Millennium challenge corporation (Mcc), dirigée par son Président directeur général par intérim Makh­mouth Bah, a visité le lendemain le parc éolien de Taïba Ndiaye dans le département de Tivaouane. Lequel parc, une première en Afrique de l’Ouest, va abriter un circuit souterrain de 225 kv entre les deux postes de Taïba Ndiaye et de Tobène, dans le cadre du «Projet transport», l’un des trois volets du second compact du Millennium challenge account (Mca) Sénégal, financé par le Peuple américain à travers le Mcc. Un projet qui va participer à la stabilisation du réseau de la Senelec. «Le parc éolien de Taïba Ndiaye produit de l’électricité. Mais en ce moment, il a un seul circuit pour évacuer cette électricité. Et dans le volet relatif au ‘’Projet transport’’ du compact du Mca Sénégal 2, il s’agit de poser une deuxième ligne, un circuit qui va relier ce parc au poste de Tobène. Comme ça, on aura deux lignes. Et au cas où une ligne ne marche pas, qu’on ne perd pas 150 Mw de production», explique le patron de Mcc, Makhmouth Bah, qui souligne que «l’impact, c’est de pouvoir avoir un transport d’électricité efficient parce que si vous avez une seule ligne et qu’elle ne travaille pas, la production est perdue. Donc, ce sont des pertes qui vont dans l’efficience de la production de l’électricité». Pour simplement dire que «l’impact, c’est l’efficacité de la production du transport de l’électricité dans et autour de Dakar, qui est une zone qui représente environ 60% de la demande nationale en électricité et 20% de la population. Sans compter l’amélioration de la fourniture du service d’électricité à travers le pays».
Un projet largement salué par le directeur général de la Senelec, Papa Mademba Bitèye, qui estime que son entreprise est la principale bénéficiaire de ce compact. «Nous avons une clientèle de plus en plus exigeante et complexe. Elle exige une meilleure qualité de service. Et c’est en ce sens que nous devons, au niveau de notre réseau, être capables de faire face à tout moment et fournir à cette clientèle la meilleure qualité de service». Il explique que «cela passe d’abord par un réseau de transport robuste et fiable. C’est ce que le compact va amener dans le cadre de l’amélioration de notre plan de défense qui signifie notre capacité de faire face aux incidents. On ne peut pas dire qu’il n’y aura pas d’incidents, mais notre système doit être capable de circonscrire tout incident et de limiter son impact dans l’espace et dans la durée. C’est ce que le compact va nous apporter au niveau du réseau du transport». Le patron de la Senelec d’ajouter : «Il s’agit d’avoir un réseau de transport robuste, capable d’évacuer l’énergie pour l’emmener au niveau de la distribution, mais aussi de garantir les échanges d’énergie que nous aurons avec nos voisins. C’est cela tout l’intérêt du compact. Le second aspect, c’est l’utilisateur final.» Aussi, Papa Mademba Bitèye de souligner que «dans la plupart de nos Etats, on veut avoir l’accès universel à l’horizon 2025. Ainsi, tous les Sénégalais doivent accéder à l’électricité». Mais, pense-t-il, «aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement d’amener l’électricité pour faire de la lumière. Il faut qu’il y ait le développement des activités socio-productives». Un pari qui, à ses yeux, voudrait qu’au «sud où l’anacarde nourrit beaucoup de familles, il suffit d’y amener l’électricité pour impulser le développement. Il en est de même pour la banane au sud et au sud-est». Et donc, «amener l’électricité pour avoir une meilleure maîtrise de l’eau, des productions, une meilleure conservation de ces produits. Voilà ce que le compact amène pour la Senelec». En clair, indique Papa Mademba Bitèye, «il s’agit donc d’un apport quantitatif et qualitatif du gouvernement américain par rapport aux besoins du Peuple sénégalais pour l’amélioration de son bien-être». Surtout que la Senelec, après le compact, va hériter de l’ensemble des investissements autour de 600 millions de dollars.

(LEQUOTIDIEN)

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