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Différend Wave/Orange Money : La commission de la concurrence de l’Uemoa hérite du dossier

Les prolongations du contentieux opposant Wave à Orange Money en matière de tarifs des solutions de transfert d’argent se jouent à la Commission de la concurrence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). C’est ce qu’à fait savoir Oumar Diallo, directeur du commerce extérieur du Sénégal.

L ’énorme écart de frais de transfert entre le service de transfert d’argent Wave à celui d’Orange Money a enclenché une véritable guéguerre entre les deux opérateurs. En effet, en position dominante sur le marché, Orange n’a pas usé du droit de la concurrence sur les prix et les coûts. Or, fait savoir Oumar Diallo, directeur du commerce intérieur « Orange, par rapport à Wave sur un segment de la tarification n’a pas appliqué les mêmes règles qu’elle aurait appliqué vis-à-vis de ses filiales».

M. Diallo de mettre en exergue le communiqué de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qui, sur le différend entre Wave et Orange à propos de l’achat de crédit Orange via l’application Wave a préconisé à titre conservatoire à l’accusé (Sonatel Sa) d’appliquer, sans réserve, les principes d’égalité et de traitement, de transparence et de non-discrimination, en accordant au plaignant (Wave mobile money) les mêmes conditions que celles appliquées à ses filiales ou ses associés, notamment Orange Finances mobiles, conformément à l’article 76 du Code des télécommunications électroniques. Une manière pour le directeur du commerce intérieur de se référer à la « Commission de la concurrence de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa), qui est habilitée à trancher sur ces contentieux », a-t-il dit.
Selon lui, «il nous appartient au niveau national d’enquêter et de mettre les éléments d’enquête à la disposition de la commission nationale ». Pour rappel, à cause du service de transfert d’argent Wave, dont le frais d’envoi s’élève à 1 %,  Orange money  a vu son chiffre d’affaires baissé drastiquement en faveur de l’opérateur américain. Ce constat l’avait amené aussi à baisser considérablement les frais de transfert d’argent.

Ainsi, pour les envois des sommes entre 3 001 et 5 000 F Cfa, l’envoyeur doit désormais payer 25 F Cfa au moment où le récepteur doit se charger des frais de retrait estimés à 50 F Cfa. Néanmoins, l’envoyeur peut aussi se charger à la fois des frais de transfert et de retrait. Ce qui fait un total de 75 F Cfa de frais pour un envoi de 5 000 F Cfa, au lieu de 350 F Cfa auparavant. Pour les transferts entre 3 0001 et 50 000 F Cfa, les frais d’envoi s’élèvent désormais à 200 F Cfa et ceux du retrait à 450 F Cfa. Ce qui fait en tout 650 F Cfa au lieu de 1 700 F Cfa avant les nouveaux barèmes. Une concurrence encouragée par les consommateurs qui, eux, y trouvent leur compte.

(SUDQUOTIDIEN)

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