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Des organisations réclament ”une gouvernance équitable” des terres entre hommes et femmes

L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes exhorte l’Etat du Sénégal, dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS, à instaurer ‘’une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières’’.
Elle a fait ce plaidoyer à l’occasion de la célébration prévue vendredi, comme le 15 octobre de chaque année depuis 2007, de la Journée internationale des femmes rurales.
L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes, constituée de plusieurs organisations, est dirigée par le Cicodev Afrique, une organisation non gouvernementale dédiée à la défense de la citoyenneté et des consommateurs.
Elle réaffirme son ‘’engament à œuvrer pour l’amélioration des conditions des femmes et des filles en milieu rural, dans l’accès et la jouissance des ressources foncières’’.
Elle invite l’Etat du Sénégal et ses partenaires à ‘’intensifier leurs efforts pour une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières’’.
L’alliance souhaite aussi que les autorités sénégalaises s’emploient à ‘’donner corps à la recommandation des chefs d’Etat de l’Union africaine d’affecter au moins 30 % des terres de manière documentée aux femmes’’.
Elle les invite au ‘’respect de l’engagement de Maputo d’affecter au moins 10 % du budget national au secteur agricole’’.
‘’Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous’’ est le thème des activités prévues cette année pour la célébration de la Journée internationale des femmes rurales.
Un thème qui ‘’met en relief le rôle essentiel que jouent les femmes et les filles rurales dans les systèmes alimentaires du monde’’, souligne le communiqué.

‘’Défaillances des systèmes de production’’

L’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes déplore que ‘’le rôle et la place de la femme rurale sénégalaise [soient] marqués du sceau de la précarité en termes d’accès et de jouissance effective aux ressources foncières’’.
La ‘’problématique’’ de l’accès des femmes rurales aux ressources foncières et aux autres facteurs de production (intrants, crédit, etc.) ‘’reste à ce jour une forte préoccupation’’ au Sénégal, selon le communiqué.
L’alliance estime que ‘’l’occasion est encore belle de rappeler combien il est important de renforcer les efforts de développement dans le monde rural, en particulier au profit des femmes’’, au Sénégal.
Elle déplore ‘’la faiblesse notoire de l’accès et surtout du contrôle des terres par les femmes, sur la base de paramètres inégalitaires persistants et un processus de socialisation favorables à cette discrimination’’.
Un regret auquel s’ajoute ‘’la faible implication des femmes rurales dans les institutions foncières, à commencer par l’échelle de la famille, le village, et la collectivité territoriale’’.
Selon le communiqué, les femmes, qui représentent plus de la moitié de la population sénégalaise, ne possèdent que 11 % des terres du pays.
‘’Cette situation est injuste et fragilise les droits fonciers des femmes. Cette fragilité est source d’insécurité alimentaire et de plusieurs défaillances des systèmes de production’’, déplore l’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers.
Ce constat est en contradiction avec la Constitution du Sénégal, laquelle stipule que ‘’l’homme et la femme ont le droit d’accéder à la possession et à la propriété de la terre dans les conditions déterminées par la loi’’.
(APS)

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