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Faire de Dakar un futur hub médical sous-régional : Les ambitions du gouvernement sénégalais

Faire du Sénégal et de Dakar en particulier un hub médical sous-régional. C’est le vœu du gouvernent qui a entamé les chantiers, selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr qui animait hier une conférence entrant dans le cadre du programme ‘’Les vendredis de Supdeco’’. Les hôpitaux Dalal Jamm et Principal seront ainsi transformés en des hôpitaux de niveau 4.

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a animé, hier, à la Chambre de commerce de Dakar, Les vendredis de Supdeco, un cycle de conférences initié par cette école supérieure de commerce. ‘’Relèvement du plateau médical national : Dakar, nouveau Hub médicale sous-régional ?’’. Tel était le sujet du jour. D’emblée, il a répondu par l’affirmative à cette interrogation. Ensuite, il a apporté une réponse d’ordre général qui fait le point sur le plateau médical du Sénégal. Il s’est évertué à montrer l’amélioration du tissu sanitaire de 2012 à maintenant, en soulignant l’augmentation du nombre d’hôpitaux et du budget du département qu’il dirige. Il est même passé du simple au double.

Face aux problèmes de santé notés, ces derniers temps à travers le monde, il entend développer le plateau médical du pays, pour répondre aux besoins des populations. Ainsi, Dakar comme hub devrait attirer les flux du tourisme médical. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, le gouvernement est déjà sur cette voie. ‘’C’est ça la stratégie que nous voulons pour notre capitale et la voie est déjà tracée. À Dakar, nous avons aujourd’hui trois URM que nous avons mis en place. En 2012, il n’y en avait qu’à l’hôpital Principal’’.

D’ailleurs, dans cette perspective de relèvement du niveau du plateau médical, il a annoncé que les hôpitaux Principal et Dalal Jamm seront transformés en hôpitaux de niveau 4 pour prendre en charge toutes les pathologies. ‘’Les chantiers sont en cours. Il y a énormément de choses qui sont en train de se faire’’, dit-il.

Au Sénégal, un malade du cancer du sang est obligé de voyager pour se faire greffer la moelle osseuse. Faute de moyen d’effectuer ce déplacement, il risque de mourir. Mais, ce sera un vieux souvenir, si on l’en croit. Car, le Sénégal prévoit, d’ici quelques mois, de faire de la greffe de la moelle osseuse. ‘’Le Sénégal opte d’investir dans le traitement du cancer. À ce niveau, jusque-là, on n’avait pas un hôpital qui, de manière spécialisée, prenait en charge cette maladie. Et le Chef de l’Etat, sur un financement de 45 milliards, a dit qu’on va faire à Diamniadio le Centre national d’oncologie (traitement du cancer de A à Z). Nous allons poser la première pierre au mois de juin et la réalisation de ce chantier va durer à peu près 30 mois. Ça me parait important pour notre pays. Ce centre sera le seul, sinon, le plus moderne de la sous-région’’, promet-il.

Régler les questions d’écosystème

De plus, il est prévu la mise en place de quatre structures d’appareillage orthopédique, de trois pharmacies régionales d’approvisionnement (Sédhiou, Kédougou, Louga), de quatre services d’appareillage orthopédique et de quatre nouveaux EPS2 à Fatick, Kolda, Mbour, Ourossogui. Dans ce cadre, Abdoulaye Diouf Sarr a rappelé tout l’intérêt que l’Etat accorde à la territorialisation de ses politiques. L’autorité souhaite ainsi que tous les Sénégalais où qu’ils soient, puissent accéder à des soins de qualité à un coût accessible. Il s’agit du respect de l’équité territoriale.

 ‘’Il faut faire en sorte que chaque Sénégalais puisse se soigner et que les prix soient accessibles. Avoir les meilleurs médecins, avoir les meilleurs structures et matériels, sans que les gens ne puissent payer de leur poche leurs soins de santé n’est pas souhaitable’’, déclare-t-il.

Cependant, pour le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le Sénégal ne peut être un hub sanitaire, sans régler les questions de d’écosystème. ‘’Si nous ne réglons pas la question de l’environnement, de l’hygiène, du transport, du marketing social dans ce pays, en termes de Teranga, on ne règle pas la question sanitaire’’, prévient-il. Il ajoute : ‘’On peut avoir les meilleures initiatives, les meilleurs médecins, mais, si on est choqué par notre accueil à l’arrivée de l’aéroport par des raquetteurs qui sont là dans l’écosystème global de l’aéroport et que finalement la destination n’est pas accueillante, les gens ne viendront pas’’.

(ENQUETE)

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