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Cryptomonnaie : Quelle est la différence entre un coin et un token ?

Dans l’univers de la cryptomonnaie, il est courant d’entendre parler de coins et de tokens. Que signifient-ils ? Pourquoi ces deux termes ? S’agirait-il de la même notion ? Pas vraiment…

À la base, une cryptomonnaie repose sur un mécanisme appelé la blockchain, soit l’équivalent d’un registre des transactions effectuées sur cette monnaie. La blockchain est l’élément qui garantit la fiabilité d’une transaction donnée : elle s’appuie sur un système de cryptage d’une telle complexité qu’il est virtuellement impossible de la falsifier. L’une des exceptions – rarissime – concerne l’attaque des 51 % et suppose qu’un hacker parvienne à prendre le contrôle à un moment donné de plus de la moitié des ordinateurs dédiés à la validation d’une monnaie, dans le monde.

Le bitcoin a été la première monnaie à reposer sur une blockchain, conformément aux spécifications de cette monnaie exposées dans le livre blanc publié par Satoshi Nakamoto le 31 octobre 2008. Dès 2011, d’autres cryptomonnaies sont apparues telles que Litecoin et Namecoin. Or :

  • Namecoin s’appuie sur la blockchain du Bitcoin ;
  • Litecoin repose sur une blockchain qui lui est propre.

Une affaire de blockchain

Il y a donc bien une distinction entre ces deux types de monnaie. À partir de là, une nomenclature est née :

  • Une monnaie qui repose sur sa propre blockchain est un coin. On parle souvent de « altcoin » pour désigner un coin autre que le Bitcoin.
  • Une monnaie qui repose sur une blockchain pré-existante est un token.

Quel a pu être l’intérêt de créer un type de blockchain différent de celle du Bitcoin ? Tout simplement parce que, au fil des années, certaines insuffisances sont apparues dans l’usage de cette blockchain originelle. Ainsi, il est notoire que la blockchain du Bitcoin a excessivement grossi au fil des années – sa taille était de 354 Mo au début septembre 2021. Elle est devenue peu maniable avec, pour pendant une consommation électrique excessive pour la validation des transactions, qui amène le Bitcoin à être régulièrement décrié.

À partir de 2014, Ethereum a fait son apparition, avec là encore une blockchain qui lui est propre – on parle aussi de blockchain « native ». Or, un grand nombre de cryptomonnaies sont apparues dans sa foulée, pareillement basées sur la blockchain de l’Ethereum, avec des spécifications édictées dans un document précis : ERC-20. Parmi ces monnaies, nous pouvons citer le BNT de Bancor, le REP de Augur, le CVC de Civic… Un grand nombre des cryptomonnaies ainsi apparues depuis 2014 reposent ainsi la blockchain de Ethereum.

En parallèle, certaines cryptomonnaies ont choisi de définir leur propre blockchain, par exemple, l’ADA de Cardano ou le XMR de Monero.

Ainsi donc :

  • Ethereum, ayant sa propre blockchain, est un coin.
  • Les monnaies basées sur Ethereum telles que le BNT, le REP ou le CVC sont des tokens.
  • Des monnaies telles que ADA ou XMR sont des coins.

Quand un token devient un coin

Il arrive aussi qu’une monnaie démarre en tant que token, puis change de nature pour devenir un coin. Ainsi, le BNB de Binance a d’abord été un token reposant sur la blockchain de Ethereum. Puis, le BNB a évolué de façon à reposer sur sa propre blockchain. Il est donc devenu un coin.

(futuratech.com)

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