Côte d’Ivoire : regain de la contrebande de cacao dans l’Est du pays

En Côte d’Ivoire, le trafic illégal de denrées agricoles est un fléau qui plombe les performances du secteur. Parmi les produits de rente les plus touchés par le phénomène figure le cacao, principale culture d’exportation du pays.

En Côte d’Ivoire, le trafic illégal de cacao continue de battre son plein. D’après Reuters qui cite plusieurs informateurs, le phénomène s’est notamment intensifié ces dernières semaines au niveau de la frontière avec le Ghana. Dans les détails, les producteurs écoulent leurs fèves à un prix variant entre 850-900 Fcfa pour le kilogramme.

Si ce niveau de rémunération reste en dessous du montant fixé en début de campagne (1000 Fcfa/kg) par les autorités, les sources proches du dossier soulignent qu’il est supérieur au montant pratiqué actuellement par les opérateurs ivoiriens (750 Fcfa/kg).

« Depuis le début du mois de mars, plusieurs personnes font leur tas pour aller vendre le cacao au Ghana », confie Laurent Aka, qui possède une plantation dans la région d’Abengourou. Si l’ampleur de la contrebande n’est pas connue, elle représente dans tous les cas, un manque à gagner pour les autorités qui avaient pourtant appelé à plusieurs reprises au respect du prix minimum.

Alors que la campagne principale 2020/2021 tend vers sa fin, les prévisions s’annoncent favorables pour la petite traite qui débutera en avril et s’étendra jusqu’en septembre prochain.

Selon les observateurs, des pluies abondantes au-dessus de la moyenne sont tombées dans la plupart des régions de production comme Daloa, Agboville et Divo, ce qui est de bon augure pour la qualité de la récolte.

Pour la nouvelle campagne, le prix garanti pourrait s’établir à 750 Fcfa par kg contre 825 Fcfa à la même période un an plus tôt en raison de la baisse de la demande globale liée au coronavirus.

Ecofin