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Côte d’Ivoire : lancement d’une unité semi-industrielle de production de semoule de manioc à N’Douci

En Côte d’Ivoire, le manioc est le deuxième produit de base le plus consommé après l’igname. Dans le secteur, la filière attiéké encore majoritairement artisanale, est la principale contributrice à la création de valeur ajoutée directe sur le segment de la transformation.

En Côte d’Ivoire, une unité semi-industrielle de production de semoule de manioc (Attiéké) basée dans la ville de N’Douci est entrée en service le 30 juin dernier. Cette nouvelle unité est construite dans le cadre du « Programme social du gouvernement » (PSGouv) au profit du groupement d’exploitation agricole de femmes Sanata.

Elle est équipée d’une broyeuse, d’une essoreuse, d’un semouleur réglable, d’un séchoir, d’un cuiseur à gaz, d’une balance et d’une serre pour le séchage du produit fini. D’après Sanata Coulibaly, présidente du groupement, l’unité permet de produire jusqu’à 2 tonnes de semoule de manioc par jour soit 7 fois plus que le stock de 335 kg qui était produit de façon manuelle.

Par ailleurs, l’installation d’une serre a permis d’optimiser la durée de séchage du produit fini qui est passée d’environ 1 heure à moins de 10 minutes. Grâce à ces nouvelles installations, le groupement Sanata qui jusque-là n’approvisionnait que le marché local, envisage désormais d’expédier sa production à l’étranger.

Plus largement, il s’agit d’un nouveau coup de pouce pour l’industrie ivoirienne de transformation de manioc où la filière attiéké reste encore majoritairement artisanale. Malgré cette situation, cette dernière fournissait tout de même plus de 50 % de la valeur ajoutée directe générée dans l’ensemble de la chaîne de valeur du tubercule estimée à 514 milliards de francs CFA (850 millions $) par une étude menée par le Cirad en 2018.

Ecofin

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