Corée : Les cryptos font de l’ombre aux bourses

 La Corée du Sud a la fièvre des cryptomonnaies, et ce segment, en forte expansion, fait de plus en plus de l’ombre aux marchés boursiers classiques. Dans le pays asiatique, le volume des échanges est d’aujourd’hui presque le double de celui des deux plus grandes places boursières combinées.

En effet, comme le souligne un média local, le Korea Herald, au cours des 24 heures précédant ce vendredi matin (heure locale), les quatre plus grandes bourses coréennes ont réalisé des transactions pour un montant de près de 45 000 milliards de wons (40 milliards $), soit pratiquement le double des 24 000 milliards de wons échangés sur les deux places boursières traditionnelles du pays.

Plus de 87 % de ces transactions de cryptos (39,38 mille milliards de wons) se sont concentrées sur Upbit, le plus gros marché de cryptomonnaies de la Péninsule.

South Korea’s Bitcoin ‘Kimchi Premium’ Reappears, Korbit and Bithumb Exchange Volumes Spikehttps://t.co/mfYHFiuhYQ

— Calculator999 (@calculatator999) May 6, 2021

Ainsi, si des pays africains comme le Nigéria sont parmi ceux où ces altcoins sont les plus adoptés dans le monde, leur popularité en Corée du Sud est sans pareil. La frénésie de la demande, essentiellement portée par la génération jeune et technophile, attirée par les rendements bien plus lucratifs de ce marché, a même créé un effet de surévaluation typique du pays, appelé la “prime Kimchi” (en référence au prix plus élevé des cryptomonnaies en Corée du Sud, par rapport au reste du monde).

Ainsi, « La prime Kimchi a atteint 20 % le mois dernier. Alors qu’un bitcoin a été vendu à 81 millions de wons sur Bithumb le 14 avril, par exemple, le même montant était négocié à 71 millions de wons sur la bourse mondiale Binance », informe le Korea Herald.

Du reste, loin d’être un épiphénomène, la concurrence grandissante qu’exerce le marché des cryptos aux bourses classiques n’est pas circonscrite à la seule Corée du Sud. Il en est de même en Angleterre, où les plus jeunes sont de plus en plus attirés par ces nouveaux marchés, au détriment des bourses classiques.

(AGENCE ECOFIN)