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Choc massif et brutal de la pandémie : la plus forte récession planétaire depuis la Seconde Guerre mondiale, selon la Banque Mondiale

Le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait diminuer de 5,2 % cette année, déclare la Banque mondiale (BM) dans un nouveau rapport, précisant qu’il s’agit de ‘’la plus forte récession planétaire depuis la Seconde Guerre mondiale’’.

‘’Pour la première fois depuis 1870, un nombre sans précédent de pays vont enregistrer une baisse de leur production par habitant’’, souligne la BM dans un communiqué annonçant la parution de la dernière édition semestrielle de ses ‘’Perspectives économiques mondiales’’.

‘’Le choc massif et brutal produit par la pandémie de coronavirus et les mesures d’arrêt de l’activité prises pour l’enrayer plonge l’économie mondiale dans une grave récession’’, fait remarquer l’institution de Bretton Woods.

Elle prédit un recul de 7 % de l’activité économique dans les économies, ‘’sous l’effet des graves perturbations qui ont frappé l’offre et la demande intérieures, ainsi que les échanges et la finance’’.

La BM prévoit que ‘’le groupe des économies de marché émergentes et en développement devrait connaître sa première contraction en soixante ans, avec une baisse globale de son PIB de 2,5 %’’.

Le rapport table sur une diminution de 3,6 % des revenus par habitant, ‘’ce qui fera basculer des millions de personnes dans l’extrême pauvreté cette année’’.

‘’Les pays les plus durement touchés sont ceux où l’épidémie a été la plus grave et ceux qui se caractérisent par une forte dépendance vis-à-vis du commerce mondial, du tourisme, des exportations de produits de base et des financements extérieurs’’, précise l’institution financière.

‘’Bien que l’ampleur de la crise varie d’une région du monde à l’autre, tous les pays émergents et en développement souffrent de vulnérabilités qui sont accentuées par ces chocs exogènes’’, ajoute-t-elle.

La Banque mondiale indique en outre que ‘’la fermeture des écoles et les difficultés accrues d’accès aux soins de santé primaires auront probablement des effets durables sur le développement du capital humain’’.

Son scénario de base prévoit un rebond mondial à 4,2 % en 2021, avec un taux de croissance de 3,9 % dans les économies avancées, et de 4,6 % dans les économies de marché émergentes et en développement.

Pour ce scénario, la BM table sur un reflux de la pandémie, qui est jugé suffisant pour permettre la levée des restrictions nationales d’ici au milieu de l’année dans les premières, et un peu plus tard dans les secondes, sur un amenuisement de ses répercussions négatives dans le monde, dans la deuxième moitié de l’année, sur un rétablissement rapide des marchés financiers.

La Banque mondiale évoque des ‘’perspectives très incertaines’’ et ‘’dominées par des risques de détérioration, avec notamment l’hypothèse d’une pandémie plus longue qu’anticipée, d’un désordre financier durable et d’un affaiblissement du commerce mondial et des chaînes d’approvisionnement’’.

‘’Selon un scénario plus pessimiste, l’économie pourrait chuter de 8 % au niveau mondial cette année, et de près de 5 % dans les économies émergentes et en développement, tandis que la reprise mondiale se limiterait à juste un peu plus de 1 % en 2021.’’

APS

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