A la UneAfriqueEnergie

Cameroun : Le constructeur du Barrage de Nachtigal a entretenu 600 emplois fictifs pendant plusieurs mois

Le chantier du Barrage de Nachtigal prend du retard. En cause principalement, des conflits sociaux entre la CNN et ses employés qui dénoncent des conditions de travail trop dures et des engagements de primes non tenus. S’ajoute désormais à ces difficultés, la mise à jour de 600 emplois fictifs qui auraient été couverts par la DRH.  

Il y a une semaine, la Camerounaise de Construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal (CCN) a licencié sa directrice des ressources humaines (DRH), Rose Nicole Nkalle. Un audit commandé par le directeur général de CCN, Christophe Denat, l’accuse d’avoir entretenu pendant des mois 600 employés fictifs.

Soupçonné d’être complice de son supérieur hiérarchique, le DRH adjoint a plus d’une fois été auditionné par la gendarmerie. « Il a eu la chance de reprendre le travail », confient des employés contactés par StopBlaBlaCam.

25 employés n’ont pas eu la même veine. Ils ont été licenciés le 21 avril 2021 en même temps que 6 représentants du personnel. Ces derniers sont accusés d’avoir été absents de leur poste pendant deux semaines. Pourtant, l’un des concernés fait observer que ces deux semaines correspondent à la durée de leur garde à vue pour les uns et à la détention provisoire pour d’autres dans le cadre d’une procédure initiée par CCN qui accuse certains de vol de carburant et d’autres de destruction.

Tous ont été libérés la veille de leur licenciement conformément aux résolutions prises à l’issue des négociations menées par les ministres du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) et celui de l’Eau et de l’Énergie le 16 avril.

Autre résolution mise en œuvre, CCN a apuré 3 mois d’arriérés d’indemnités de logement et promis de solder les deux autres mois d’ici fin juin. « Il est prévu d’ici fin juin la tenue d’élections des représentants des salariés. Ces derniers pourront entamer des négociations avec CCN en vue d’aboutir à un accord général. CCN continuera de verser une indemnité mensuelle de logement à ses travailleurs jusqu’à la signature dudit accord », assure Dia Iya, responsable du service de la communication de NHPC.

Mais pour un leader de la contestation, « la direction générale a voulu nous disqualifier pour les élections des délégués du personnel reportées plus d’une fois et qui devraient finalement se tenir le 18 juin ».

(AGENCE ECOFIN)

Dans la même rubrique

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus