Agence Ecofin – En Côte d’Ivoire, la petite traite a débuté en avril dernier et devrait courir jusqu’en septembre. S’il s’agit une nouvelle étape de la campagne cacaoyère 2023/2024, les défis restent nombreux pour l’appareil de commercialisation qui doit composer avec la baisse globale de la récolte.
En Côte d’Ivoire, les exportateurs de cacao sollicitent une rencontre avec le Conseil du Café-Cacao afin de négocier un appui financier face aux perturbations de leurs opérations. C’est ce qu’indique une récente lettre du Groupement professionnel des exportateurs de café et cacao.
Selon le document consulté par Reuters, les opérateurs doivent faire face à des difficultés d’approvisionnement liées au surcoût engendré par la hausse de 50% du prix du kg de fèves à 1 500 FCFA (2,4 $) contre 1 000 FCFA (1,6 $) précédemment.
Alors que le CCC a déjà annoncé début avril reporter sur la petite traite certains contrats non remplis en raison de de la pénurie de fèves, le GEPEX souligne que la demande liée au remboursement des exportateurs affectés par le report des contrats reste encore à être satisfaite.
D’après le groupement qui fédère 16 exportateurs, le manquer à gagner s’élèverait à 75 milliards FCFA (environ 123 millions $) et le volume des contrats rééchelonnés se situerait à 150 000 tonnes. Alors que d’après des sources proches du CCC, les chiffres du régulateur diffèrent de ceux du GEPEX, les positions des 2 parties sont aussi également opposées sur la procédure de paiement.
« Alors que la GEPEX demande également que des paiements systématiques soient effectués aux exportateurs touchés, le CCC prévoit d’effectuer des paiements au cas par cas afin d’éviter toute confusion ou fraude » rapporte Reuters.
Pour rappel, au Ghana, le Cocobod est aussi aux prises avec des difficultés dans la commercialisation de la fève. Le régulateur de la filière serait en discussion pour reporter la livraison de 150 000 à 250 000 tonnes de fèves pour la campagne 2024/2025.
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