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Alerte des Nations Unies : Urgence signalée pour un soutien et un accès financier durables afin de sauver des vies au Niger et dans le Sahel.

Les agences régionales des Nations Unies (ONU) s’inquiètent du fait que des millions de personnes courent de graves risques si une aide humanitaire et un soutien financier accru ne sont pas fournis au Niger et au Sahel central.

Au Niger, plus de 3,3 millions de femmes, d’hommes et d’enfants (13 pour cent de la population totale) souffrent d’insécurité alimentaire grave. Les taux de mortalité maternelle sont élevés, avec 1 femme enceinte sur 226 décédant de causes liées à la grossesse. Moins de la moitié des établissements de santé du pays sont pleinement opérationnels en raison du manque d’équipements essentiels, de médicaments et de fournitures médicales.

Au cours du mois dernier, les prix des denrées alimentaires ont augmenté jusqu’à 21 pour cent, limitant la capacité des familles vulnérables à répondre à leurs besoins fondamentaux. Plus de 7 millions de personnes (environ 28 pour cent de la population) risquent de sombrer dans une grave insécurité alimentaire en raison de la hausse des prix et de la perte de leurs moyens de subsistance déclenchée par la crise politique actuelle.

Le Niger protège plus de 665 000 réfugiés et déplacés internes. Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupé par la situation de ces personnes ainsi que par celle des plus de 20 000 personnes qui ont été déplacées à l’intérieur du pays au cours du mois dernier à la suite de violences et d’attaques. Les restrictions de mouvement, consécutives à la fermeture des frontières, ont rendu les réfugiés, les demandeurs d’asile et leurs hôtes déjà vulnérables, dans des conditions précaires et ayant besoin de protection.

En outre, le FNUAP, le Fonds des Nations Unies pour la population, n’est pas en mesure de fournir des équipements et des médicaments essentiels à la santé sexuelle et reproductive. Les réserves d’ocytocine, un médicament essentiel pour prévenir les hémorragies du post-partum, sont dangereusement faibles, augmentant les risques de décès maternel.

Les restrictions d’accès entravent la fourniture de l’aide essentielle. Le PAM, l’agence alimentaire des Nations Unies, dispose de plus de 7 300 tonnes de nourriture, notamment des aliments spécialisés pour le traitement et la prévention de la malnutrition, qui sont bloquées en transit en raison de la fermeture des frontières. En outre, l’UNICEF, l’agence des Nations Unies pour l’enfance, alerte que plus de 300 000 doses de vaccins vitaux, ainsi que des fournitures médicales et nutritionnelles nécessaires de toute urgence pour protéger les enfants des épidémies et de la malnutrition, sont en attente de dédouanement pour le Niger.

 

Selon la FAO, les pénuries de semences, d’aliments pour animaux et les coûts élevés des engrais auront un impact sur l’agriculture. Une réponse humanitaire immédiate est cruciale pour soulager la faim après les inondations et pendant la saison sèche.

L’OMS, l’organisation mondiale de la santé des Nations Unies, alerte sur le fait que les coupures d’électricité prolongées et la fermeture des frontières ont aggravé l’accès aux soins de santé et exacerbé les problèmes de santé existants, augmentant ainsi le risque d’épidémies et l’augmentation de la mortalité maternelle.

L’OIM, l’agence des Nations Unies pour les migrations et le HCR soulignent que la fermeture des frontières au Niger remodèle les routes de migration et de déplacement des réfugiés, des migrants et des demandeurs d’asile, entraînant une réduction des mouvements vers les pays voisins, nécessitant ainsi un soutien mondial pour garantir l’ouverture d’un couloir humanitaire. pour les migrants et une fourniture efficace de l’aide.

La suspension des vols intérieurs du Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) depuis le 5 août 2023, en raison de l’accès restreint au carburant et de la fermeture de l’espace aérien, a eu un impact significatif sur les mouvements du personnel et le transport de fournitures alimentaires et médicales essentielles. L’ONU appelle toutes les parties prenantes à faciliter les déplacements sûrs et sans entrave du personnel humanitaire et à soutenir l’accès au carburant.

Le financement des opérations humanitaires constitue un autre défi crucial dans un pays où 4,3 millions de personnes – pour la plupart des femmes et des enfants – ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence. Le plan de réponse humanitaire de 584 millions de dollars pour le Niger est financé à moins de 40 pour cent. L’ONU est profondément préoccupée par le fait que toute suspension ou interruption du financement des donateurs au Niger n’aura pas seulement un impact sur la réponse humanitaire immédiate, mais réduira également la résilience communautaire durement acquise et les acquis en matière de développement et aggravera encore davantage les besoins humanitaires dans le pays et la région.

Poussée par la spirale de la violence, les déplacements, l’insécurité alimentaire et les aléas climatiques, la crise humanitaire au Sahel central se détériore rapidement, une personne sur trois ayant désormais besoin d’une aide et d’une protection urgentes. La crise dans la région constitue une préoccupation humanitaire aiguë. Si la tendance actuelle se poursuit, un nombre croissant de personnes ne seront pas en mesure de répondre à leurs besoins vitaux de survie.

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