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40ans de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture de Thiès : Réflexions pour faire de l’agriculture le levier de l’émergence du Sénégal

L’Ecole nationale supérieure d’agriculture (Ensa) a célébré ses 40 ans au service de l’agriculture et de la formation. Une occasion de réfléchir sur comment utiliser l’expérience de l’Ensa dans le développent agricole et l’émergence du pays. La cérémonie de commémoration des 40 ans a été présidée, samedi, par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

L’agriculture est aujourd’hui un domaine incontournable dans le développement d’un pays. Mais sa pratique requiert des compétences et des techniques adaptées. La célébration des 40 ans de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (Ensa) a servi de cadre pour réfléchir sur le rôle de l’agronome dans l’émergence du Sénégal, d’où le thème «Quel agronome pour un Sénégal émergent’’.

Cet anniversaire a, donc, été l’occasion de voir comment les sortants de l’Ensa peuvent participer activement au développement de l’agriculture au Sénégal. ‘’Ces 40 ans seront marqués par un regard sur le passé, pour un peu capitaliser nos 40 ans d’expérience dans le domaine de l’enseignement et dans le domaine de la recherche et de l’innovation. Il s’agira de voir dans quelle mesure ce capital d’expérience peut être mis au profit du développement agricole du pays’’, a dit Ibrahima Diédhiou, Directeur de l’Ensa.

 Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, il faudra surtout réfléchir sur le mode d’enseignement pour porter l’émergence du pays. ‘’Le président de la République a fait de l’agriculture un des piliers du Plan Sénégal émergent. Donc, c’est normal qu’on puisse réfléchir sur le mode d’enseignement qu’on doit avoir pour porter cette émergence. Nous souhaitons que, d’ici les trois prochains mois, il y ait une profonde réflexion par rapport à ce que devrait être l’Ensa pour l’émergence du Sénégal’’, a dit Moussa Baldé.

Quarante ans, c’est aussi l’occasion de voir comment mieux adapter la formation aux exigences du marché de l’emploi. ‘’Les 40 ans, c’est réfléchir sur l’avenir des produits que nous formons, comment les mettre sur le marché du travail. Des produits beaucoup plus adaptés aux exigences du marché de l’emploi. L’Ensa est restée la grande école d’excellence de formation d’ingénieurs agronomes. Nos curricula nous permettent d’avoir une adéquation entre la formation et l’emploi. Les ingénieurs agronomes polyvalents que nous formons sont de très bons produits’’, explique Ibrahima Diédhiou.

Lors de cette journée, la question de l’insertion des sortants de l’Ensa a été soulevée. Le taux d’insertion reste bon, selon le ministre de l’Agriculture. ‘’L’Etat doit compter sur l’Ensa, parce que ceux qui mettent en œuvre la politique agricole du Sénégal, ce sont nos ingénieurs.  Ce sont eux qui font la conception des programmes. Donc, nous comptons sur l’Ensa comme nous comptons sur l’université de façon générale. Les diplômés de l’Ensa sont bien insérés.  L’agriculture absorbe la plus grande partie des sortants de l’Ensa. S’il y a un développement de l’agriculture, il y aura encore plus de chances d’insérer les sortants de l’Ensa’’, déclare Moussa Baldé.

L’Ecole nationale supérieure d’agriculture est, depuis 2006, rattachée à l’université de Thiès. Son directeur réclame plus d’accompagnement pour faire de l’agriculture un levier de création d’emplois pour les jeunes. ‘’Nous avons entamé une montée en puissance. Nous demandons à être mieux accompagné, du point de vue de la recherche et des infrastructures pour augmenter la capacité d’accueil’’, réclame Ibrahima Diédhiou.

(ENQUETE)

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