La Banque mondiale a annoncé mardi qu’elle débloquera une aide pouvant aller jusqu’à 12 milliards de dollars pour lutter contre l’épidémie de coronavirus qui touche désormais plus de 60 pays.
Dans un communiqué rendu public mardi, elle explique que ce premier financement “est conçu pour apporter un appui rapide aux pays en proie aux conséquences sanitaires et économiques de cette pandémie”.
“Il devrait aussi aider les pays membres de l’institution à prendre des mesures efficaces pour faire face et, si possible, atténuer les conséquences tragiques du COVID-19 (coronavirus)”, ajoute la même source.
La Banque aide ainsi les pays en développement à “renforcer leurs systèmes sanitaires, notamment par l’amélioration de l’accès aux services de santé dans le but de protéger les populations de l’épidémie, le renforcement de la surveillance de la maladie, l’intensification des interventions de santé publique et la collaboration avec le secteur privé afin de minimiser les répercussions de l’épidémie sur les économies”.
Selon le communiqué, “le financement mixte, composé des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de la Société financière internationale (IFC) et coordonné à l’échelle mondiale, devrait accompagner les interventions menées dans les pays”.
Le programme de financement accéléré de la lutte contre le coronavirus permettra de décaisser un premier montant allant jusqu’à 12 milliards de dollars, dont 8 milliards de dollars répartis de la manière suivante : jusqu’à 2,7 milliards de dollars de nouveaux financements de la BIRD, 1,3 milliard de dollars de l’IDA, complétés par la réaffectation de 2 milliards de dollars du portefeuille existant de la Banque et 6 milliards de dollars de l’IFC, dont 2 milliards de dollars provenant d’instruments commerciaux existants, précise-t-on.
Le communiqué souligne que “le programme comprendra également des services de conseil et une assistance technique s’appuyant sur l’expertise mondiale et les connaissances de l’institution spécifiques aux pays”.
Il indique que l’appui ainsi fourni par la BM “couvrira un ensemble d’interventions visant à renforcer les services de santé – notamment les services de base – à encourager le suivi de la maladie et la diffusion de compte-rendu, à former les agents de santé de première ligne, à promouvoir la participation citoyenne afin de maintenir la confiance du public et à améliorer l’accès des malades les plus pauvres au traitement”.
La Banque fournira aussi des services de conseil et d’assistance technique censés faciliter l’accès des pays à l’expertise mondiale.
Selon le communiqué, “l’IFC collaborera avec les clients des banques commerciales pour développer le financement du commerce et les lignes de fonds de roulement”.
La structure “soutiendra également directement ses entreprises clientes, en se concentrant sur des secteurs stratégiques tels que les équipements médicaux et les produits pharmaceutiques, afin de soutenir les chaînes d’approvisionnement et de limiter les risques de perte (…)”.
Le document relève que les niveaux de risque et de vulnérabilité face au coronavirus variant d’un pays à l’autre, par conséquent “l’appui apporté aux uns et aux autres sera tout aussi différencié”.
La BM “ciblera en priorité les pays les plus pauvres ainsi que ceux les plus à risque et dépourvus de capacités suffisantes” et “collabore activement avec les institutions internationales et les autorités nationales en vue de la coordination de la riposte à l’échelle mondiale”.
(APS)