Il y a des chances que le niveau d’inflation reste élevé aux USA sur 2 à 4 ans. C’est l’opinion que défend Michael Hartnett, stratégiste en chef principal de la Bank of America (BofA), dans une note ce vendredi.
Selon l’analyste, l’inflation restera dans une fourchette de 2 % à 4 % au cours des 2 à 4 prochaines années. En comparaison, elle était de 1% en 2020, bien qu’elle se soit annualisée à 8 % jusqu’à présent en 2021, selon la note de BofA.
Une inflation soutenue sur plusieurs années ne serait pas sans conséquences sur le continent africain, notamment dans ses relations avec les marchés internationaux.
Selon un scénario initialement envisagé par l’Agence Ecofin à ce sujet, une inflation américaine pourrait toucher l’Afrique de deux manières.
On pourrait en effet voir les investisseurs se retirer du marché des obligations américaines, moins rentables dans ce contexte, pour se réfugier sur les marchés obligataires des pays émergents et les matières premières. D’une part, ceci pourrait tirer à la hausse les prix des matières premières, dont les pays africains sont exportateurs. Et, d’autre part, faire monter la demande pour les titres émis par des emprunteurs africains, et réduire les coûts d’emprunts. Une configuration plutôt positive pour les Etats africains, à cet égard.
Ceci étant, notons que ces prévisions vont à l’encontre des positions de la Réserve fédérale américaine, selon laquelle les hausses des prix, observées ces derniers mois, sont transitoires
(AGENCE ECOFIN)