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Revue annuelle du PSE pour l’année 2021 : Abdou Karim Fofana chante la résilience du Sénégal

Le Bureau opérationnel de suivi du PSE (Bos) a fait le point sur la situation de la mise en œuvre des projets et réformes phares du PSE pour l’année 2021. Le ministre Abdou Karim Fofana soutient que malgré la dépendance de l’économie du Sénégal à plusieurs facteurs extérieurs, le pays résiste aux chocs exogènes.

Le Bureau opérationnel de suivi du PSE a procédé, hier, à la revue annuelle du PSE pour l’année 20021. Il s’agissait de faire un point exhaustif sur l’état de mise en œuvre des projets et réformes phares du PSE, durant cette période. Ce, après trois années de mise en œuvre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP-2A).

Selon le ministre chargé du Suivi du PSE, Abdou Karim Fofana, cette phase tient toutes ses promesses. ‘’Avant 2014, la croissance de l’économie nous parvenait surtout des nouvelles technologies et des services financiers. Aujourd’hui, nous avons l’agriculture qui est un vrai moteur de croissance, les services miniers, le tourisme’’, dit-il.

Ainsi, il estime que le Sénégal est résilient aux chocs économiques extérieurs. En effet, la flambée des prix sur le plan international contraint l’Etat du Sénégal à mobiliser d’importantes ressources pour atténuer les chocs sur les populations. ‘’Le plus important, c’est de constater que le Sénégal résiste bien aux chocs exogènes, que ce soit la Covid-19, mais aussi la crise ukrainienne. Malgré la dépendance de notre économie à plusieurs facteurs extérieurs, la trajectoire de croissance est en train de reprendre son chemin. Et de plus en plus, nous avons une croissance qui permet de nourrir des secteurs, d’avoir davantage d’inclusivité’’, a indiqué Abdou Karim Fofana.

Il faut dire que la capacité du Sénégal à s’ajuster constitue une exigence pour l’atteinte de ses objectifs en matière de souveraineté dans des domaines essentiels tels que la santé, l’autosuffisance alimentaire, le numérique, etc., dans l’optique de création de richesses et d’emplois durables pour les jeunes et les femmes.

Une présentation qui a été faite montre que les améliorations continuent dans beaucoup de secteurs (l’agriculture, l’élevage, la production d’œufs, de lait, de viande, les spéculations agricoles de base, les céréales). Malgré ces bonds dans plusieurs secteurs, il reste des efforts à faire. ‘’Nous sommes à un moment où nous sommes à 4 000 t d’autosuffisance de céréales. Il faut encore des efforts pour y arriver.  L’autosuffisance, normalement, est à 4 millions de tonnes. En 2012, nous étions à 2 millions de tonnes. Aujourd’hui, nous sommes à trois millions six cent mille tonnes. Il faut encore davantage d’efforts dans ces secteurs. Sur les réformes, nous avons les structures publiques qui, en 2012, ne reversaient que 4 milliards à l’Etat en termes de dividendes. En 2020, ils ont reversé plus de 5 milliards de dividendes. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 120 milliards de dividendes. Donc, ça montre les performances de l’Administration, du point de vue de l’efficacité, mais aussi du point de vue de la rentabilité des actifs qui sont gérés par l’Etat du Sénégal’’, s’est félicité M. Fofana.

En ce qui concerne le secteur pétrolier et gazier, le ministre souligne qu’il y a d’abord une importante opportunité à saisir pour l’économie. ‘’Au-delà des recettes budgétaires, à partir de 2023 pour le gaz et 2026 pour le pétrole, c’est des opportunités pour diversifier notre économie’’, a dit Abdou Karim. ‘’Vous avez vu notre dépendance à l’urée qui permet à nos agriculteurs d’augmenter leur performance. Si on arrive à exploiter notre pétrole et notre gaz, le secteur de la pétrochimie pourrait se développer et qu’on puisse nous-mêmes fabriquer nos engrais et notre urée’’, a-t-il soutenu.

Il y a aussi la réduction du prix de l’électricité et les recettes budgétaires supplémentaires. ‘’L’un des points les plus importants de l’industrialisation, c’est la disponibilité de l’électricité, mais aussi la compétitivité (baisse) de son coût. Donc, il y a plusieurs facteurs. Ça permet de développer davantage les recettes, mais aussi l’impact social sur les populations’’, a expliqué M. Fofana.

Partenariat public-privé

Par ailleurs, il soutient que l’option du gouvernement est d’assurer des investissements publics structurants et d’améliorer l’environnement des affaires, aux fins de permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle. ‘’Le Sénégal, fort de son leadership et de sa stabilité sociale et politique, peut toujours se prévaloir de partenariats tant au plan bilatéral que multilatéral fondés sur le principe d’une coopération mutuellement bénéfique, afin de permettre à notre pays de mieux s’insérer dans les chaînes de valeur internationales’’.

D’ailleurs, selon le ministre, la revue annuelle du PSE réside dans la nécessité de la permanence d’une réflexion collective sur la portée et la durabilité de l’action publique au regard des bouleversements importants sus-évoqués. Bouleversements auxquels il convient d’ajouter d’autres défis majeurs tels que le changement climatique. ‘’Il nous faut continuer à accorder un intérêt particulier aux synergies à développer en vue d’une déclinaison territoriale harmonieuse des politiques publiques. En effet, le partenariat public-privé intégrant les collectivités territoriales, revêt un caractère fondamental pour asseoir une démarche inclusive dans la mise en œuvre des projets et réformes prioritaires dont la finalité est d’améliorer de manière significative le niveau de vie des populations’’, a soutenu Abdou Karim Fofana qui a réitéré l’engagement des pouvoirs publics à apporter tout l’accompagnement nécessaire au secteur privé.

Pour sa part, le directeur général du Bos, El Ousseynou Kane, soutient qu’à un peu moins de deux ans de l’échéance du PAP-2A, ‘’il convient de concentrer (le)s efforts sur les initiatives à fort impact économique et social et alignés aux objectifs du PAP-2A, et d’opérationnaliser l’ensemble des projets et réformes y afférents’’. Ceci, dit-il, passe nécessairement par l’amorce de ruptures allant dans le sens de renforcer les synergies, la cohérence entre acteurs, pour ainsi optimiser les investissements afin d’adresser de façon structurelle les problématiques de développement industriel, de capital humain, de création d’emplois, de souveraineté sanitaire, énergétique, etc.).

‘’Le dispositif du Bos, cadre de suivi-évaluation adapté aux spécificités des projets et réformes phares en charge d’accompagner les acteurs majeurs du PSE et d’apporter aux plus hautes autorités les éléments d’information et de décisions stratégiques, s’inscrit dans une telle démarche pour assurer plus de performances’’, indique M. Kane.

(ENQUETE)

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