Jonathan Monunu développe une technologie qui liquéfie la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère. Il innove en y introduisant le numérique, via un système de carte automatisée qui mesurera la quantité d’eau délivrée. L’entrepreneur veut installer des stations d’eau dans les localités défavorisées de la RDC.
La production d’eau à partir de l’énergie éolienne est un marché au potentiel prometteur partout dans le monde. Ce projet est déjà très avancé en Occident, et Jonathan Monunu (photo) souhaite l’introduire dans son pays avec l’installation de stations d’eau ayant une capacité initiale de 1 000 litres.
La technologie consiste à associer une éolienne, un climatiseur et un filtre. L’eau condensée est récupérée et filtrée pour ensuite être redistribuée dans les stations.
La particularité de cette initiative est qu’elle introduit l’utilisation d’une carte automatisée permettant de distribuer une quantité précise d’eau par personne. L’eau sera mesurée en fonction du crédit que possède la personne sur sa carte, via un scanner. Une tablette fonctionnant elle-même à l’énergie éolienne permettra d’enregistrer des données sur les utilisateurs. C’est un projet ambitieux que portent Jonathan Monunu et son équipe.
L’idée de l’entrepreneur de 27 ans répond plus aux besoins des pays d’Afrique australe où les problèmes de sécheresse et d’accès difficile à l’eau sont récurrents, puisque la RD Congo concentre à elle seule plus de 50% de l’eau douce de tout le continent africain.
Pour atteindre ses objectifs, Jonathan Monunu devra cibler les localités les plus isolées de son pays, où les enfants sont particulièrement affectés par les maladies liées à l’eau. Il envisage de faire des tests sur un groupe de 500 personnes, et de s’étendre dans les villages regroupant entre 3 000 et 5 000 habitants.
Selon My African Infos, l’initiative de Jonathan Monunu a été présentée au responsable de l’Organisation mondiale de la santé en Afrique, Michel Yao, qui espère travailler avec le jeune entrepreneur s’il parvient à finaliser son projet encore en phase de prototypage.
Ecofin