Le collège des délégués syndicaux des travailleurs de l’Autoroute de l’Avenir prévoit d’aller en grève. Un préavis va être déposé. Il est reproché à la Direction générale le licenciement «abusif de Raphaël Henry Nzalé et de Bineta Sarr». 

Le collège des délégués syndicaux des travailleurs de l’Au­toroute de l’Avenir a annoncé le dépôt d’un préavis de grève. Ils ont saisi à cet effet, l’Inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Dakar. Dans la lettre, le collège a annoncé la rupture des négociations avec la Direction générale qui «fait dans le dilatoire en repoussant à chaque rencontre les délais qu’elle a fixés pour la résolution de certaines doléances». Hier, lors d’un point de presse, Mamadou Diène, le Secrétaire général du collège, est largement revenu sur les 7 revendications des travailleurs. Il s’agit du nivellement des salaires et d’une grille salariale dans les plus brefs délais, l’octroi d’une prime de risque à tout le personnel, la cessation de la politique d’intimidation caractérisée par la distribution de demandes d’explications à tout va et des licenciements abusifs arbitraires, la réintégration sans condition de leur collègue  Raphaël Henry Nzalé , l’an­nulation de la procédure de licenciement de leur collègue Bineta Sarr, l’ouverture du capital social aux salariés et la mise en place d’une politique sociale.
Revenant sur les tensions sociales, Mamadou Diène explique : «Bineta Sarr s’est plainte d’harcèlement. La situation ne pouvant être réglée en interne, elle a saisi l’Inspection du travail. La Direction générale lui a proposé 6 mois de salaire pour un départ à l’amiable. Ce que la dame a refusé. Le Directeur général a donné l’ordre au directeur des Ressources humaines de licencier la dame (…) Ce que Nzalé, l’assistant du Drh, a refusé d’appliquer. Il a été licencié.»
Sur l’achat d’actions de la société, le Secrétaire général renseigne qu’en «réalité c’est de l’épargne». «On épargne notre argent avec des taux préférentiels sur 5 ans. Ils disent qu’on a empêché les salariés d’acheter des actions. C’est totalement faux. Cela entre dans une opération de communication visant à tenir l’image des syndicalistes», a déclaré Mamadou Diène.

(LEQUOTIDIEN)