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Perspectives économiques de l’Uemoa : Les services et le commerce, locomotives de la croissance

Sur le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, la reprise des économies de l’Union se renforcerait, malgré la résurgence de la crise sanitaire (+125,2% à 8620 nouveaux cas en décembre 2021). La poursuite des campagnes de vaccination a permis d’atténuer les cas graves (-30,8% à 119 décès en décembre 2021). Les performances des économies de l’Uemoa seraient tirées par la bonne tenue des services et de l’industrie manufacturière, ainsi que par la hausse continue des prix des principaux produits de base exportés. Les plans de relance des Etats ainsi que les mesures prises par les autorités monétaires continueraient de renforcer la vigueur de la croissance.

Perspectives de croissance dans l’Uemoa

Pour le mois de décembre 2021, les économies de l’Union poursuivraient la reprise entamée depuis le mois de juin 2020. Cette dynamique serait tirée par la hausse attendue des demandes intérieure et extérieure, du fait de la poursuite de la reprise de l’activité dans certains secteurs d’activités (transport, tourisme, hôtellerie, etc.). Selon les résultats de l’enquête de conjoncture de la Bceao, l’activité économique serait bien orientée dans l’ensemble des secteurs, à l’exception de celui des bâtiments et travaux publics. Les chefs d’entreprise interrogés anticipent une hausse de leurs activités, en lien avec l’accroissement de la demande, avec une accélération au niveau des activités commerciales, des services marchands et des activités extractives. Selon les prévisions effectuées par la Bceao, sur la base des résultats susvisés et les dernières informations disponibles, l’activité économique, en variation annuelle, maintiendrait sa tendance haussière au quatrième trimestre 2021 (+6,7%) et au premier trimestre 2022 (+7,3%), après une réalisation de +6,7% le trimestre précédent. Les performances économiques au quatrième trimestre 2021 seraient tirées par la bonne tenue des services et des activités de commerce. Une orientation favorable de l’activité est également attendue du secteur agricole.

Perspectives d’évolution de la situation monétaire de l’Union

Selon les estimations, la masse monétaire de l’Union se situerait à 40.818,6 milliards en décembre 2021 contre une réalisation de 35.656,9 milliards un an plus tôt. La hausse de 5.161,7 milliards (+14,5%), qui en résulterait, serait imputable à la progression de 4.809,1 milliards (+13,0%) des créances intérieures et à la consolidation des AEN de 1.300,0 milliards. En particulier, l’accroissement des créances intérieures serait lié à la hausse attendue, en glissement annuel, des créances nettes sur les unités de l’administration publique centrale (+2.636,2 milliards ou +21,4%) et à celle des créances sur l’économie (+2.172,9 milliards ou +8,8%). Analysé sous l’angle de ses composantes, l’accroissement de la masse monétaire se traduirait à fin décembre 2021, en glissement annuel, par la hausse des dépôts (+4.078,2 milliards soit 14,9%) et de la circulation fiduciaire (+1.083,5 milliards soit 13,0%).

Perspectives d’inflation

Les informations disponibles font état d’une accélération du rythme de progression de l’inflation, en glissement annuel, à 6,0% à fin décembre 2021, après une réalisation de 4,9% le mois précédent. La hausse du rythme de progression du niveau général des prix serait imputable aux contraintes pesant sur l’offre des produits alimentaires locaux dans la plupart des pays de l’Union. Cette tendance serait accentuée par l’accélération du rythme de progression des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux. En effet, selon la FAO, les prix des produits alimentaires ont repris avec la tendance haussière depuis septembre 2021 (+25,1 points ou +23,1% en glissement annuel en décembre 2021), en lien avec le renchérissement des céréales (+28,0 points ou +27,2%), du sucre (+29,8 points ou +37,5%) et de la viande (+12,1 points ou +12,7%).

Sur la proche période, le taux d’inflation s’établirait, également, à 6,0% à fin janvier 2022, en raison essentiellement d’un maintien du rythme de progression des prix des produits alimentaires locaux. Au total, sur l’ensemble de l’année 2021, le taux d’inflation ressortirait à 3,6%, contre 2,1% en 2020. La hausse attendue des prix en 2021 serait imputable au renchérissement des produits alimentaires locaux et importés, en raison de la bonne tenue de la demande.

(SUDQUOTIDIEN)

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