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“Nous avons plus de 700milliards de francs non remboursés” déclare le directeur National de la BCEAO

Plus de 700 milliards de francs CFA de crédits accordés par les banques sénégalaises n’ont pas été remboursés, a-t-on appris jeudi du directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Sénégal, Ahmadou Al Aminou Lô.

Cette situation explique les craintes des établissements bancaires pour le risque de crédit, selon M. Lô.

‘’Aujourd’hui, dans les livres des banques, nous avons plus de 700 milliards de crédits qui n’ont pas été remboursés. Cela représente à peu près 12 % de l’ensemble des crédits. Les banques sont craintives à ce risque’’, a dit le directeur national de la BCEAO pour le Sénégal en intervenant aux ‘’Grands débats économiques’’ organisés par la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar.

Le rôle des bureaux d’information sur le crédit consiste à identifier les usagers des banques qui pourraient avoir des problèmes pour rembourser leurs crédits, ‘’afin d’éviter de mettre tout le monde dans le même sac’’.

‘’Cela permettra de distinguer les PME/PMI, les individus et le secteur informel pour savoir qui rembourse et qui ne le fait pas. Cela est essentiel, car c’est un problème de risque’’, a expliqué Ahmadou Al Aminou Lô.

Les bureaux d’information sur le crédit sont également chargés d’aider à ‘’mitiger le risque’’, ce qui est de nature à rassurer le secteur financier ‘’pour qu’on n’ajoute pas à ces 700 milliards d’autres très grosses sommes d’argent’’.

Le contentieux bancaire n’incite pas beaucoup les banques à accorder des crédits, certains litiges entre les banques et leur clientèle pouvant durer jusqu’à cinq ans avant d’être vidés par les tribunaux de commerce.

Le directeur national de la BCEAO pour le Sénégal s’est par ailleurs réjoui de la création du tribunal du commerce, qui prend en charge les nouveaux dossiers au bout de quatre-vingt-dix jours.

M. Lô s’inquiète des dossiers en souffrance dans les services judiciaires depuis plus d’une dizaine d’années.

‘’Pour ces dossiers, les tribunaux d’instance ont encore la prérogative. Je lance ainsi un appel pour que le tribunal du commerce soit [renforcé] pour pouvoir récupérer ces anciens dossiers et permettre qu’on vide rapidement ces contentieux bancaires’’, a-t-il dit.

APS

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