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New York – Assemblée générale des Nations unies : Le Sénégal défend une transition énergétique «juste»

Le Président Macky Sall ainsi que son ministre du Pétrole et des énergies, Mme Sophie Gladima, n’ont pas fait dans la langue de bois, lors de la 76e Session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, pour défendre «une transition énergétique juste, équitable» pour les pays africains producteurs de pétrole et de gaz.

 Les autorités sénégalaises soutiennent «fermement une transition énergétique qui honore la double priorité de développement socioéconomique et de préservation environnementale». Mais, elles ne sont pas «prêtes à renoncer au rêve d’une transition énergétique juste et inclusive».
Le Président Macky Sall a fait savoir, lors de la 76e Session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, que «nos pays qui subissent déjà le poids écrasant de l’échange inégal ne sauraient porter le fardeau d’une transi­tion énergétique inéquitable».
Intervenant au panel virtuel de haut niveau sur l’énergie tenu dans le cadre de cette session, la ministre du Pétrole et des énergies lui a emboité le pas. Pour Sophie Gladima, «la transition énergétique est une bataille, prioritaire et vitale, pour les pays en développement vulnérables et résilients dans laquelle les Nations unies doivent les accompagner, de façon juste, équitable et résolument inclusive». «Il faudra moduler l’accompagnement financier afin de ne pas pénaliser nos pays. Encore une fois, il y va tout simplement de la justice, de l’équité et de la stabilité politique pour un équilibre socio-économique des pays et des régions. Pour cela, il nous faudra plus de capacités financières mais surtout nous demandons le maintien des mécanismes de financement du gaz comme énergie de transition. Il est primordial d’améliorer les mécanismes de financements bilatéraux et multilatéraux afin qu’ils soient plus accessibles, plus diligents et plus efficaces», a-t-elle martelé.
A son avis, «un rationnement brutal des financements des projets gaziers, sous prétexte d’une transition rapide vers les énergies propres, aura des impacts financiers très négatifs mais surtout des impacts socio-économiques désastreux». En effet, argue Mme Gladima, «beaucoup d’économies en développement, no­tamment africaines, comptent sur leurs importantes ressources gazières pour leur développement mais surtout pour le financement de leur transition énergétique».
Au titre de sa contribution déterminée nationale, rappelle le chef de l’Etat, «le Sénégal poursuit ses efforts de transition énergétique, portant les énergies renouvelables à plus de 30% de ses capacités électriques installées.
Ce taux sera renforcé avec le projet en cours d’électrification solaire de 1000 villages, en partenariat avec le Fonds Vert Climat et la Banque ouest africaine de développement.
A terme, grâce à la stratégie gas-to-power, nous visons un objectif de 100% d’énergies propres avec l’exploitation pro­chaine de nos ressources ga­zières».
Mais insiste le Président Sall, «nos pays ne peuvent réussir la transition énergétique et renoncer aux schémas pollueurs des pays industrialisés, sans une alternative viable, juste et équitable. L’ex­ploi­­tation du gaz naturel comme énergie de transition doit être soutenue».
Bref, le Sénégal n’entend pas abandonner ses activités con­cernant le pétrole et le gaz, et commencer à dépendre, plutôt, des sources d’énergie vertes comme l’éolienne, le solaire et l’hydrogène, afin de prévenir les changements climatiques, com­me le souhaitent les Na­tions unies.

(LEQUOTIDIEN)

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