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Mines – Entreprises du secteur : Production de 1 126,7 milliards en 2019

Le ministère des Mines et de la géologie a procédé hier à la publication de son premier bulletin des statistiques minières. Lequel document analyse le secteur minier au Sénégal sous plusieurs angles, afin de cerner ses contours. La collecte de données auprès des entreprises minières a permis de traiter les statistiques de 31 titres miniers en 2018 et 37 titres en 2019. Ces sociétés ont réalisé une production de 1 126,7 milliards de francs Cfa en 2019 contre 1 048,1 milliards de francs Cfa en 2018, soit une hausse de 78,6 milliards de francs Cfa. Les substances issues de l’extraction sont évaluées à 598 milliards de francs Cfa en 2019, contre 540,7 milliards en 2018, soit une hausse de 10,6%.

De 540,7 milliards de francs Cfa en 2018, la production de substances issues de l’extraction minière est passée à 598 milliards de francs Cfa en 2019, soit une progression de 10,6%.
Quant à la production en valeur des sociétés minières, elle se chiffre à 1 126,7 milliards de francs Cfa en 2019 après 1 048,1 milliards de francs Cfa en 2018, soit une augmentation de 78,6 milliards de francs Cfa.
Analysant ces données issues du premier bulletin des statistiques minières rendu public hier, le ministre des Mines et de la géologie, Dr Oumar Sarr, considère que cela démontre la vitalité de l’activité minière au Sénégal, mais surtout sa contribution dans l’économie et dans l’amélioration des conditions de vie des populations impactées.
En termes de quantité, mentionne le rapport, «la production la plus importante est celle du calcaire qui se chiffre à 5 millions 944 mille 543 tonnes en 2019 après 6 millions 308 mille 274 tonnes en 2018, correspondant respectivement à 39,8% et 39,1% de la production du secteur en quantité. La production de basalte suit avec une part de 25,8% (4 millions 165 mille 323 tonnes) en 2018 et 24,2% (3 million 613 mille 673 tonnes) en 2019. Les phosphates viennent en troisième position en termes de quantité avec une production de 2 millions 493 mille 221 tonnes en 2018 et en deuxième position en 2019 avec 2 millions 295 mille 975 tonnes (soit 15,4% les deux années). La production de marno calcaire suit avec des parts respectives de 11% et 10,8%, soit 1 million 774 mille 882 tonnes en 2018 et 1 million 617 mille 455 tonnes en 2019. La production d’or ne représente que 0,0001% de la production en quantité du secteur, soit 12,56 tonnes en 2018 et 12,96 tonnes en 2019».

La production en valeur dominée par celle de l’or
Le bulletin souligne tout de même que «la production du secteur en valeur est dominée par celle de l’or qui est passée de 280,2 milliards de francs Cfa en 2018 à 339,6 milliards de francs Cfa en 2019, correspondant respectivement à 51,8% et 56,8% de la valeur totale. La production des phosphates vient à la deuxième place avec des valeurs respectives de 81,1 milliards de francs Cfa (15%) en 2018 et 84,9 milliards de francs Cfa (14,2%) en 2019. La troisième place est occupée par la production de zircon qui passe de 54 milliards de francs à 52,6 milliards de francs Cfa, soit 11,7% en 2018, et 9,8% en 2019. L’ilménite, le rutile et le leucoxène viennent ensuite avec une proportion de 9,3% en 2018 et 9,1% en 2019, correspondant à des productions de 50,3 milliards et 55,5 milliards de francs Cfa. La production de basalte se situe au cinquième rang avec des parts de 5,9% et 4,9%, soit 32 milliards en 2018 et 29,2 milliards de francs Cfa en 2019. Les autres produits (argile, calcaire, marno calcaire, latérite, silex, manganèse, attapulgite, médium zircon) représentent les 5,5% et 4,6% restants».
Par ailleurs, souligne Dr Oumar Sarr, les sociétés minières apportent une contribution majeure à l’économie locale à travers la Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse) dans les collectivités territoriales qui les abritent.

Hausse de 2,3% de la Rse
A ce propos, mentionne le document, «en 2018, les entreprises minières ont investi 3,7 milliards de francs Cfa dans le cadre de leur Rse. Ce montant a enregistré une hausse de 2,3% pour atteindre 3,8 milliards de francs Cfa en 2019.
Le secteur de la santé et de l’action sociale est le premier secteur bénéficiaire de ces réalisations avec une part de 32,1% en 2018 et 33,6% en 2019, soit respectivement 1,2 milliard de francs Cfa et 1,3 milliard. Avec 0,8 milliard les deux années, l’éducation arrive à la deuxième place des secteurs accompagnés par les entreprises minières (22,9% en 2018 et 21,5% en 2019).
La troisième place des secteurs bénéficiaires des réalisations sociales des entreprises minières est occupée par le secteur agricole qui engrange 0,8 milliard de francs Cfa (21,6%) en 2018 et 0,4 milliard (10,1%) en 2019. Il est suivi par les activités socioculturelles et religieuses qui représentent respectivement 14% et 8,8% des réalisations sociales et 2018 et 2019. Les autres secteurs, notamment l’environnement, l’appui institutionnel, l’eau et l’assainissement, le sport… se partagent le reste des montants alloués aux réalisations sociales».

7 808 employés
Le document relève qu’en «2019, le secteur de l’agriculture et des activités socio-culturelles et religieuses ont reçu moins d’aides sociales au profit des secteurs de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement. Cela est dû à la prise en compte du volet environnemental dans la législation minière dans toutes les étapes des projets miniers».
L’examen des variables socio-démographiques révèle que ce secteur minier joue un rôle important dans l’emploi, car «7 808 personnes s’y activent en 2019 contre 6 456 en 2018, pour une masse salariale de 52 milliards de francs Cfa en 2018 et de 76 milliards de francs Cfa en 2019», selon le bulletin des statistiques minières. Qui a analysé le secteur minier au Sénégal sous plusieurs angles afin de cerner ses contours.
Ainsi, estime le ministre, «avec cet outil, fruit d’une collecte de données du secteur, élaboré avec le concours des acteurs de l’industrie minière, les utilisateurs et les autorités étatiques pourraient ainsi disposer d’informations fiables sur le secteur minier afin de mieux structurer les investissements et orienter la politique sectorielle vers plus de retombées socioéconomiques».

(LEQUOTIDIEN)

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