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Meissa Babou, économiste sur la persistance de hausse des prix des denrées : «Les facteurs sont exogènes et endogènes»

La contraction des prix des denrées de première nécessité est liée aux facteurs exogènes et endogènes, fait savoir l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Meissa Babou.

L’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Meissa Babou, interrogé par rapport à la persistance de la hausse des denrées alimentaires, avance des facteurs exogènes et endogènes pour justifier cette persistance.

L’économiste de relever comme facteur exogène la reprise de l’activité économique mondiale. « La reprise de l’activité économique mondiale qui se traduit par le trafic portuaire mondial dense notamment avec les transports des produits pharmaceutiques en rapport avec les besoins de la crise sanitaire a entrainé systématiquement la hausse du prix du baril de pétrole », avance-t-il comme facteur exogène. Et pour le second élément à savoir le facteur endogène, il met en évidence la dépendance alimentaire du pays.

Ainsi, selon lui : « Le second facteur qui justifie cette persistance serait purement lié à notre dépendance en tout. Nous sommes dépendants de tout ». Donc, poursuit-il : « Il est tout à fait compréhensible que pour des raisons liées aux droits portuaires (taxes) que le gouvernement fasse des ajustements pour faire face à ses charges comme le service de la dette qui tourne autour de 90 milliards par jours ». Et tout ceci rajoute-t-il encore « se répercute sur les denrées parce que n’ayant plus les moyens de subventionner des produits comme l’électricité, l’eau, voire enlever des taxes sur certains produits qui jusqu’ici étaient exonérés… ».

Pour éviter que de telles situations se reproduisent, l’économiste préconise le développement et la promotion du consommé local. Il croit dur comme fer qu’aucun pays ne peut prétendre se développer « s’il ne produit, transforme et consomme ses produits locaux ». Aujourd’hui, fait-il savoir encore : « Le gouvernement est dos au mur. Il ne peut rien faire face à cette situation ». Et pour s’en convaincre, il met en exergue le prix de la baguette de pain dont le prix reste maintenu mais qui diminue en poids ».

Pour lui : « Cette politique est mauvaise parce qu’elle fait défaut à la qualité ». Autrement dit, le gouvernement n’a pas de marge de manœuvre par rapport à cette persistance de hausse des prix des denrées de première nécessité.

(SUDQUOTIDIEN)

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