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Le président de la BAD s’inquiète de l’impact du changement climatique sur l’économie africaine

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, s’est alarmé, mardi, à Accra, de l’impact du réchauffement climatique sur l’Afrique, qui concentre, selon lui, neuf des 10 pays les plus vulnérables aux variations des températures et des conditions météorologiques dans le monde.

Le continent africain est la deuxième région du monde la plus vulnérable au changement climatique, a souligné M. Adesina en intervenant à l’ouverture des assemblées annuelles de la BAD (mardi 24-vendredi 27 mai), au centre de conférences d’Accra.

L’Afrique, l’une des zones les plus vulnérables à ce phénomène, ne reçoit que 3 % des ressources destinées à l’éradiquer, selon le président de la Banque africaine de développement.

Les financements reçus par le continent sont largement inférieurs à ses besoins, qui sont estimés entre 100 milliards et 127 milliards de dollars US par an pour la période 2020-2030, a-t-il signalé.

Les pays africains se sont engagés à réduire leurs émissions de carbone, par des politiques de transition énergétique, en vertu de l’accord de Paris sur le climat, qui a été conclu en 2015 sous l’égide des Nations unies, a rappelé Akinwumi Adesina.

L’Afrique possède d’abondantes ressources énergétiques renouvelables, notamment de l’énergie solaire, hydroélectrique, éolienne et géothermique, a souligné le président de la BAD.

‘’La Banque africaine de développement est le fer de lance des investissements dans les énergies renouvelables. Plus de 86 % des investissements de production d’énergie de la [BAD] concernent les énergies renouvelables’’, a-t-il indiqué.

D’ici à 2025, a promis M. Adesina, l’institution financière va octroyer un financement de 25 milliards de dollars US à des programmes d’adaptation au changement climatique.

La BAD a financé la construction de la centrale solaire thermodynamique Noor Ouarzazate, au Maroc, et la plus grande centrale éolienne d’Afrique subsaharienne, sur le lac Turkana, au Kenya, a-t-il rappelé.

Selon son président, la Banque africaine de développement est en train de s’investir dans le développement du programme ‘’Desert to Power’’, de 20 milliards de dollars US, pour fournir de l’énergie solaire aux pays du Sahel.

Il s’agit d’une production de 10.000 mégawatts destinés à quelque 250 millions de personnes vivant dans cette partie du continent, a expliqué Akinwumi Adesina.

La BAD ne finance plus les infrastructures énergétiques utilisant le charbon, a-t-il précisé, encourageant le continent à combiner les énergies renouvelables avec le gaz naturel pour assurer sa sécurité énergétique.

M. Adesina estime que ‘’le gaz naturel doit faire partie des systèmes africains de transition énergétique’’.

‘’Les pays développés doivent tenir la promesse de fournir 100 milliards de dollars US par an pour le financement des politiques d’adaptation au changement climatique, pour soutenir les pays en développement’’, a-t-il dit.

Près de 500 personnes prennent part aux assemblées annuelles de la BAD, dont les travaux portent sur la résilience climatique et la transition énergétique, selon l’institution financière panafricaine.

Les représentants des 81 pays membres de la Banque africaine de développement tenteront de trouver des mesures d’adaptation au réchauffement climatique en Afrique.

Ils vont discuter des voies et moyens par lesquels la BAD pourra fournir de l’électricité à quelque 600 millions d’Africains.
APS

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