Mele Kyari, le patron de la société publique nigériane du pétrole a annoncé mardi que les entités compétentes mettront aux enchères des champs pétrolifères marginaux, avant la fin de cette année.
Le gouvernement a décidé de cette stratégie à cause du contexte de prix bas du pétrole, qui n’offre pas la possibilité aux investisseurs de soumissionner pour des cycles de licences, mais pour des champs marginaux.
Le Nigéria avait prévu en effet de lancer un cycle de licences cette année, le premier depuis 2007. Le dernier cycle de mise aux enchères de champs marginaux a, quant à lui, eu lieu en 2003.
« Les domaines marginaux, de par leur nature même, ne nécessitent que des investissements à très petite échelle. Ainsi, vous pouvez généralement faire un appel d’offres pour les champs marginaux même lorsque les prix du pétrole sont bas, car leurs coûts de production sont généralement plus bas », a-t-il déclaré.
Concernant l’abandon de l’appel d’offres pour les licences d’exploration, il a expliqué que le moment n’est pas propice.
Et d’ajouter : « l’appétit sera très faible. Il est peu probable que vous retrouviez les grands acteurs lorsque vous lancez un cycle d’appel d’offres avec des prix du pétrole brut aussi bas ».
Par ailleurs, le gouvernement cherche à intéresser les compagnies locales dans le cadre de ce nouveau projet. Cette participation locale est généralement financée par des emprunts locaux, car l’échelle de l’investissement n’est pas énorme.
Mardi, le prix de référence international du pétrole, le Brent, a augmenté de 4,23 dollars à 31,43 dollars le baril.
(Ecofin)