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Infrastructures dans le secteur de la justice : 250 milliards F CFA pour la construction de 69 ouvrages

Dans les 14 régions du Sénégal, entre 2020 et 2027, 69 ouvrages seront construits dans le secteur de la justice, pour un montant estimé à 250 milliards F CFA.

La visite de chantier du palais de Justice de Pikine-Guédiawaye a servi, hier, de prétexte au ministre de la Justice pour se prononcer sur les infrastructures en chantier dans son secteur. Selon Me Malick Sall, il s’agit d’un ambitieux programme. ‘’Les magistrats et les autres auxiliaires de la justice, dit-il, ont fait beaucoup de résilience en supportant assez. Il était normal, dès que la situation l’a permis, que le chef de l’État leur montre qu’il ne les avait pas oubliés. Qu’il était toujours disposé à les accompagner, puisque la justice est le dernier rempart. Il ne peut y avoir un État de droit sans justice. Ni un pays stable où il y aura des investisseurs qui vont investir leur argent sans une justice respectée. Notre justice et la qualité des hommes qui la composent sont respectées dans le monde entier. Il fallait faire de telle sorte qu’il soit au niveau pour abriter ses compétences. C’est ce que le chef de l’État a compris, en mettant sur la table une enveloppe de 250 milliards F CFA pour remettre à niveau le système judiciaire dans les 14 régions du Sénégal’’.

Ce programme, détaille le ministre, est composé de trois volets, à savoir le volet judiciaire (la Cour suprême, la Cour d’appel des tribunaux de grande instance, les tribunaux d’instance et surtout le Centre national des archives judiciaires), le pénitentiaire (avec la Direction de l’Administration pénitentiaire, l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire, les centres de détention dans toutes les régions), la Direction surveillée et de la Protection de l’enfance (construction d’un siège pour la direction, centres de premier accueil d’urgence et polyvalents). ‘’Une façon de dire que la justice dans son intégralité sera prise en charge, dans un délai de six ans’’, ajoute-t-il.

Le premier volet, déjà mis à exécution, est composé de 13 ouvrages. Seul le tribunal de Mbour n’est pas encore en chantier, car l’endroit devant l’abriter n’a pas encore été choisi. Des offres sont à l’étude et l’endroit le mieux adapté sera choisi par les experts, renseigne Me Malick Sall. Tous les autres ont démarré, pour la période 2020-2023.

Le ministre annonce, pour la période 2023-2025, 17 autres infrastructures et pour 2025-2027 39 ouvrages. ‘’Ce qui montre qu’aucune région du Sénégal ne sera laissée en rade. Les justiciables vont se retrouver au niveau de leur justice. Il n’est pas concevable que les justiciables soient obligés de quitter Matam pour aller à Saint-Louis et faire 400 km pour obtenir un acte. C’est valable dans toutes les autres régions. Le chef de l’État a mis comme credo essentiel de sa politique qu’il y ait seulement une égalité au niveau des régions, qu’on soit à Dakar ou à Koumpentoum. Une façon de dire que toutes les régions seront prises en charge et de la même façon. Les infrastructures seront les mêmes’’, précise-t-il.

Sur les questions de l’heure, à savoir la plainte de la coalition Yaw contre le procureur de la République Amdy Diouf, le ministre de la Justice n’a pas été loquace. ‘’Le procureur a été saisi et il a parlé. Donc, cela veut dire que le garde des Sceaux ne peut pas se prononcer. Pour les menaces de Yaw sur le procureur, sachez que nous sommes dans un pays de droit. Quiconque a envie de porter plainte, peut le faire. La justice appréciera’’, a répondu évasivement Me Malick Sall.

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