A la UneAfriqueCoronavirusDéveloppementFinances publiques

Impacts – Blanchiment de capitaux et lutte contre le terrorisme : Le Covid-19 freine les efforts du Giaba

Le Directeur général du Giaba, Kimelabalou Aba, a indiqué que le Covid-19 a sapé tous les efforts qui ont été entrepris par les Etats dans le cadre de la lutte contre blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft).

La pandémie du coronavirus a-t-elle eu une incidence sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft) ? Vendredi, lors de la clôture de la plénière pour apprécier le niveau d’engagement et les progrès enregistrés par les pays qui ont été évalués à savoir le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Ghana et le Sénégal en 2016, 2017 et 2018, le Directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), Kimelabalou Aba, n’a pas manqué de souligner que le Covid-19 a sapé tous les efforts qui ont été entrepris par les Etats. «Au niveau ouest-africain, la Cedeao a adopté un plan d’actions pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Et le Covid est, malheureusement, venu annihiler tous les efforts des Etats. Au point que la mobilisation des ressources qui devraient soutenir la mise en œuvre de ce plan d’actions a été retardée», a déploré M. Aba.
Malgré ces problèmes, il espère qu’avec la vaccination et les efforts entrepris par les pays pour juguler la maladie, les conditions favorables seront trouvées pour mener une lutte vigoureuse contre le terrorisme. Mais avant que cela ne soit effectif, le Directeur général a rappelé que les terroristes vont continuer à exercer leur sale besogne. «Malheureusement, les terroristes profitent de la faiblesse des Etats et ce Covid a affaibli les Etats dans leur lutte. Mais nous espérons qu’avec la détermination de toutes les autorités étatiques ouest-africaines, cette situation sera renversée. Nous comptons sur les uns et les autres, tous les acteurs impliqués dans cette lutte pour conjuguer leurs efforts pour pouvoir éradiquer le terrorisme et faciliter la mise en œuvre des programmes de développement au profit des populations ouest-africaines», a précisé le Dg du Giaba.
Revenant sur la session extraordinaire organisée par le Giaba, le Directeur général de cette structure a rappelé que cette session extraordinaire a pour but de rattraper les activités qui n’ont pas pu être organisées au cours de l’année dernière, du fait de la pandémie. «Il s’agit d’apprécier les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations qui ont été formulées dans le rapport d’évaluation mutuelle au regard des déficiences qui ont été constatées dans leurs systèmes juridiques et institutionnels de Lbc/Ft. Et à cette occasion, si certaines déficiences ont été résorbées, de nouvelles notations seront attribuées si bien entendu, les pays en ont demandé pour avoir fait  des efforts. Le cas échéant, des actions fortes seront recommandées pour permettre à ces pays de mettre en œuvre et de renforcer leurs dispositifs juridiques et institutionnels de Lbc/Ft», a conclu Kimelabalou Aba.
Pour rappel, les évaluations mutuelles ont été conduites au regard des 40 recommandations du Gafi et des 11 résultats immédiats qui sont des critères de performance.

(LEQUOTIDIEN)

Dans la même rubrique

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus