Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a signé, jeudi, une convention de financement d’environ 50 millions d’Euros soit 32,8 milliards de francs CFA avec l’Agence française de développement (AFD) représentée par son directeur Alexandre Pointier.
La cérémonie de signature s’est déroulée dans la salle de conférence du ministère des Finances et du Budget, en présence de l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot et des collaborateurs du ministre.
Cette convention est octroyée “sous forme de prêt de politique publique” et sera décaissée avec une première tranche de 20 millions d’Euros soit environ 13,1 milliards de FCFA dans les meilleurs délais et une seconde tranche de 30 millions d’Euros environ 19,6 milliards de Francs CFA libérée en fin 2020, a expliqué le ministre.
“Ce programme accompagnera les efforts du gouvernement sénégalais dans la mise en œuvre de sa stratégie de réforme des finances publiques dans le but d’atteindre les objectifs déclinés dans le Plan d’action prioritaire (PAP 2) du Plan Sénégal émergent (PSE) de 2019-2023”, a dit Amadou Hott.
Mais de manière spécifique, explique le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, “cette opération permettra d’abord d’accompagner la mise en œuvre des réformes budgétaires de la loi organique relative au loi de finance et en particulier le passage en mode budget-programme en cours”.
Il s’agit, souligne-t-il aussi de “favoriser un accroissement de la mobilisation des recettes intérieures, notamment par le recours aux téléprocédures et l’intensification des travaux de renseignements et de recouvrement et de renforcer la gestion des actifs de l’Etat”.
Amadou Hott a rappelé le rôle “pivot” que joue l’AFD dans cette coopération multiforme entre le Sénégal et la France.
Ce programme permettra à l’Etat sénégalais de “consolider l’exhaustivité du budget de l’Etat et d’avoir une meilleure communication de l’information budgétaire au niveau du public”.
L’Etat dispose ainsi à travers ce prêt “de moyens efficaces” pour améliorer les réalisations des investissements publics, mieux encadrer les établissements et entreprises publics et optimiser la mobilisation des recettes fiscales. Le ministre Amadou Hott a rappelé le rôle “pivot” que joue l’AFD dans cette coopération multiforme entre le Sénégal et la France.
“Le volume important des engagements nets de l’AFD au Sénégal s’élève à un montant de 1,356 milliard d’Euros soit environ 888,21 milliards de Francs CFA”, a-t-il dit, soulignant que c’est “le reflet du dynamisme de la coopération franco-sénégalaise.
Pour l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, “cette aide budgétaire comprend à la fois un transfert de ressources financières et aussi un dialogue sur la politique de réformes des finances publiques”.
“Cette convention vise précisément à accompagner les efforts du gouvernement sénégalais pour une gestion plus performantes des finances publiques”.
“Cette aide dédiée à la gouvernance financière marque la traduction concrète du protocole d’accord portant sur la gouvernance financière du Sénégal signé entre le Sénégal et l’AFD au séminaire gouvernemental du 17 novembre dernier”, a rappelé le diplomate.
Selon M. Lailliot, cette convention vise précisément à accompagner les efforts du gouvernement sénégalais pour une gestion plus performantes des finances publiques pour atteindre les objectifs “ambitieux” de la seconde phase du PSE pour la période de quatre ans.
Elle s’inscrit dans la droite ligne de la croissance économique “impressionnante” du Sénégal avec un taux de croissance de 6 % pour la sixième année consécutive et avec des perspectives “de beaux fixes” pour les années à venir, a souligné l’ambassadeur.
Ce projet constitue la première opération de l’AFD depuis le transfert par l’Etat français à l’Agence début 2016 de la compétence de coopération bilatérale en matière de gouvernance, a-t-il relevé.
Il espère que cette convention permettra au gouvernement d’améliorer “l’efficacité et l’efficience” de sa gestion des ressources publiques et de rendre l’administration publique “plus performante” au service du développement et des populations.
(APS)