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Financement Islamique Les obstacles et solutions, selon les constats issus de la 13e édition du Global Islamicfinance Awards

Quels sont les freins au développement de la finance islamique et comment lafintech peut aider à relever les défis ? Des réponses ont été livrées, lors d’un panel organisé à l’occasion de la 13e édition du Global Islamicfinance Awards tenue à Dakar.

Un panel a été organisé, à Dakar, lors de la 13ème édition du Global Islamic finance awards, sur les obstacles et les défis de la finance islamique et l’importance de fintech pour son développement, entre autres. L’un des obstacles soulevés est l’accès à la liquidité. Le besoin du préfinancement pose un véritable problème, parce qu’il n’existe pas au niveau de la banque centrale un guichet de refinancement islamique.

Le directeur général de la Banque Islamique du Sénégal, Boubacar Coréa, a évoqué cet aspect. ”Nous sommes obligés d’aller vers le guichet de la banque islamique conventionnel. Et le fait que nous soyons l’unique banque islamique de la place pendant longtemps ne nous offrait pas la possibilité de collaborer avec d’autres institutions islamiques avec qui on peut créer des marchés, faire des emprunts et des placements”, a-t-il expliqué

Une contrainte qu’ils continuent de subir. Ainsi, il y a une réflexion sur la possibilité de mettre en place un guichet de refinancement avec le soutien de la banque centrale. L’autre obstacle de taille est la fiscalité. En effet, le cadre règlementaire pour la finance islamique qui a été mis en place en 2018 a beaucoup contribué à faire avancer le développement de la banque islamique dans la sous-région, mais les difficultés persistent. Il y a toujours des problèmes d’interprétation de la fiscalité, ce qui est un frein pour le développement de cette pratique financière.

”C’est un aspect qui nous dévalorise par rapport à la finance conventionnelle. Pour le moment, il n’existe pas de texte clair sur la fiscalité applicable à certains produits”, a regretté Dr Adama Dièye, un ancien de la Banque Centrale

”Le fisc va nous dire que nous devons (vous) appliquer la TVA. Alors non seulement, on n’est pas compétitif par rapport à nos concurrents conventionnels, mais notre offre ne va pas du tout être attrayante pour notre clientèle”, a-t-il renchéri. Donc, ceci est un autre obstacle au développement de la finance islamique, à côté des contraintes dans la gestion de la liquidité.

D’après les financiers, la fintech peut aider à résoudre beaucoup de problèmes et à dépasser les profits classiques de la finance islamique. Elle peut être utilisée pour le paiement transfrontalier et permette aux acteurs d’améliorer leurs productions sur le marché. La force de la technologie blockchain a été aussi soulignée. Et des experts prédisent qu’en Afrique de l’ouest le futur de la banque, c’est celle digitale

EnQuete

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