Après plusieurs jours de coupure d’eau dans des quartiers de la commune de Saint-Louis et à Sanar dans la commune de Gandon, le Directeur général de la Sones, accompagné de ses collaborateurs et des partenaires, a visité ces localités. Charles Fall a, au cours de ce périple, annoncé une série de mesures dont la construction d’une usine de traitement et d’un château d’eau respectivement d’une capacité de 15 et 3,2 millions de l/ j.
D’après les explications du Dg de la Sones, cette visite avait pour objectif d’aller à la rencontre des populations pour non seulement s’enquérir de leur situation après ces jours de coupure, mais aussi les rassurer et leur expliquer les solutions mises en œuvre ou envisagées. Après avoir écouté les populations exposer leurs difficultés liées principalement aux coupures intempestives d’eau dans certaines zones où l’eau ne coule des robinets que la nuit et au manque prolongé d’eau pendant plusieurs jours dans d’autres localités. Ces populations, qui ont reconnu les efforts consentis par la Sones qui met souvent à leur disposition des camions citernes, ont toutefois déploré l’insuffisance de l’eau fournie par ces camions pour les soulager ; mais aussi les coupures prolongées durant des semaines et qui mettent les populations dans une situation très inconfortable qui les amène à retourner plusieurs dizaines d’années en arrière avec des femmes et jeunes allant chercher de l’eau, bassine sur la tête. Cette situation est d’autant plus difficile, selon ces populations, que dans des zones comme Sanar où logent des centaines d’étudiants, le manque d’eau est devenu également intenable.
Face à cette kyrielle de doléances, le Dg de la Sones a exprimé toute sa compassion aux populations avant de rappeler «qu’en 2017, l’Etat avait fait des investissements qui devaient permettre un approvisionnement en eau de Saint-Louis et son département jusqu’en 2023, voire 2025, mais qu’avec la forte urbanisation, il y a eu une saturation des ouvrages de production». Pour mettre fin à cette situation, Charles Fall annonce plusieurs solutions qu’il compte mettre en œuvre. Parmi celles-ci, il cite une usine d’une capacité de 15 millions de l/j déjà en construction dans la zone de Ngallel et un château d’eau d’une plus grande capacité que celui de Leybar dont la capacité est estimée à 1,5 million de l/j. Ce château d’eau d’une capacité de 3,2 millions de l/j sera construit par une entreprise chinoise et sera le troisième plus grand château d’eau du Sénégal.
Ces différentes infrastructures permettront à terme, selon le Dg, de régler les problèmes d’approvisionnement en eau de la commune de Saint-Louis et ses environs jusqu’en 2030 au moins. En attendant la fin de la réalisation de ces infrastructures, des solutions intermédiaires seront trouvées, d’après Charles Fall, pour atténuer les problèmes d’approvisionnement dans les localités concernées.
A ce propos, souligne le directeur du service régional de Sen’eau, Saint-Louis connaît un déficit de 5000 m3/jour, car ne disposant pour le moment que d’une usine qui produit 18 600 m3 /j. Une situation que Ibrahima Maréna Sall et ses équipes comptent atténuer, d’abord par le renforcement du dispositif de déploiement de camions citernes, mais également par la mise en place d’un dispositif permettant d’avoir une présence de l’eau dans chaque localité à une certaine heure de la journée. Des solutions qui seront complétées par d’autres stratégies permettant d’améliorer la distribution, surtout dans les zones situées en bout de réseau.
LEQUOTIDIEN
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