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Covid-19 : 40% des entreprises sénégalaises ont arrêté leurs activités à cause du coronavirus

Le chiffre est alarmant. D’après Idrissa Diabira, directeur général de  l’agence de developpement des PME (ADEPME), 40% des entreprises sénégalaises ont cessé leurs activités à cause du Covid-19.

Monsieur Diabira a fait cette révélation qui relève d’une enquête menée par son agence auprès des entreprises senegalaises. C’était Il a lors du 7ème panel initié par la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (Dgri) du Mesri, en collaboration avec l’Uvs.

Le directeur général de l’Adepme a notamment indiqué que cette a été menée auprès de 800 entreprises et  a révélé que 65% de celles-ci ont été affectées par le Covid-19 sur 60% de leurs chiffres d’affaires.

Sur ces 800 entreprises, les 40% ont même arrêté leurs activités en raison des différentes mesures prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus.

 Selon Monsieur Diabira, cette situation résulte de l’absence de mécanismes d’accompagnement des entreprises leur permettant de bénéficier des financements auprès de certaines institutions financières.

Fonds de roulement 

Il ajoute en outre que «75% de ces entreprises ne connaissent pas les mesures mises en place par le gouvernement et par les banques pour accéder à des financements ou à un quelconque fonds de roulement».

C’est pourquoi, il juge nécessaire de mettre en place des services d’information de qualité pouvant servir de lieux d’échanges entre acteurs pour faire bénéficier les entreprises de l’accompagnement ou accéder à des marchés leur  permettant de se développer.

Ces chiffres sont très préoccupants pour les chefs d’entreprises qui attendent un soutien de l’Etat du Sénégal, a cause des charges incompressibles, salaires à payer, charges de fonctionnement (location, téléphone, électricité, etc.).

Arriérés de paiement

Par ailleurs beaucoup d’entreprises, notamment celles du secteur des BTP courent derrières le paiement des arriérés du par l’état sénégalais. Présentement, tous les secteurs sont affectés par la baisse significative des activités économiques.

Parmi les secteurs les plus affectés, on compte ceux du tourisme, des transports aériens, de l’hôtellerie, de la restauration, de la location de voitures, etc. Les transitaires et autres entreprises portuaires sont quasiment à l’arrêt, le trafic portuaire ayant enregistré une baisse significative de son volume.

Deja, en avril dernier, l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises avait déjà reçu des centaines d’appels, plus de 1500 messages ou e-mails et près de 300 questionnaires remplis via le «chatbox» sur la plateforme senegalpme.com à la faveur de l’initiative «Aar sunu kom kom» ou «Sauvons nos Pme» lancée le 2 avril dernier.

Respect des échéances 

Certains chefs d’entreprises exprimaient ainsi leur désarroi face aux difficultés à payer le personnel, à faire fonctionner leur Pme face à la crainte de contamination ou à respecter leurs échéances pour  des prêts cconcédés par la banque.

Cette situation est d’autant plus grave que le tissu économique sénégalais est constitué de PME et de microentreprises dont la plupart évoluent dans le secteur informel.
Idrissa Diabira a d’ailleurs précisé que sur 408.000 entreprises, seules 0.2 % font plus de 2 milliards de chiffre d’affaires annuels.

Ce sont donc environ 700 entreprises, qui cristallisent à elles seules près de 70 % de l’ensemble du chiffre d’affaires global au Sénégal. Il faut aussi retenir qu’une étude de l’Agence nationale de la Statistique  (ANSD) avait revelé en 2016 que 97% des entreprises sénégalaises evoluent dans le secteur informel.

Ameth Tidiane Cissé

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