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Côte d’Ivoire : le gouvernement mise sur l’or pour porter la part des Mines dans le PIB à 6 % d’ici 2025

Depuis quelques années, la production ivoirienne d’or (38 tonnes en 2020) est sur une pente ascendante. Avec les importantes réserves aurifères du pays, les mines en construction et les projets en cours de développement, la part des Mines dans le PIB ne devrait pas longtemps rester à 3 %.

En 2021, la production d’or s’est établie à 41,85 tonnes d’or, soit une hausse de 10 % en glissement annuel. C’est ce que rapporte Reuters mercredi 23 mars, citant le ministre des Mines Thomas Camara .

Ce dernier en a profité pour réaffirmer l’ambition d’Abidjan de faire du secteur minier un poids lourd de l’économie ivoirienne. Il s’agit, dès l’année prochaine, de porter la contribution des Mines à 5 % du PIB, contre 3 % actuellement, puis d’atteindre 6 % deux ans plus tard. Cet objectif sera atteint, apprend-on, en augmentant la production d’or à 65 tonnes d’ici 2025.

« Notre pays est résolument engagé […] à faire du secteur minier le deuxième pilier de notre croissance », assure le ministre. Les prévisions du gouvernement ivoirien sont notamment basées sur l’entrée en production de nouvelles mines d’or dans le pays (Séguéla mi 2023 et Abujar fin 2022), ainsi que les avancées prometteuses enregistrées sur d’autres projets aurifères comme Fetekro (Endeavour Mining) et Koné (Montage Gold), et qui permettent d’espérer un lancement prochain des travaux de construction.

A cela il faut ajouter d’autres facteurs externes, comme le prix élevé de l’or depuis près de deux ans (le métal jaune s’échange actuellement à plus de 1 900 $ l’once, contre moins de 1 600 $ début mars 2020). Cela devrait augmenter les recettes d’exportation et les bénéfices pour toutes les parties prenantes.

Cependant, si les perspectives sont plutôt excellentes pour le secteur aurifère, principale ressource minière exploitée en Côte d’Ivoire, le gouvernement doit éviter de tomber dans le piège de la « concentration » en veillant à diversifier le secteur. La nation éburnéenne héberge en effet d’autres ressources comme le manganèse, le nickel, le fer, et davantage d’investissements permettraient potentiellement de les exploiter.

(AGENCE ECOFIN)

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