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Coopération-Social : L’OIM veut mobiliser 112 millions de dollars pour aider plus d’un million de migrants en Afrique et au Yémen

Agence Ecofin) – D’après l’OIM, les itinéraires migratoires depuis la Corne de l’Afrique vers le Yémen et les pays du Golfe, ainsi que vers l’Afrique australe, figurent parmi les plus dangereux au monde.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ses partenaires ont lancé un appel de 112 millions $ pour fournir une aide urgente à plus de 1,4 million de migrants et de communautés d’accueil dans la Corne de l’Afrique, en Afrique australe et au Yémen. C’est ce qu’indique un communiqué de l’organisation publié le vendredi 23 février.

Les fonds mobilisés seront déployés pour soutenir les communautés d’accueil en procurant des abris, une assistance, ainsi qu’un accès aux services sociaux de base aux migrants. Une attention particulière sera portée sur le renforcement de leur résilience face aux effets dévastateurs du changement climatique tout en les sensibilisant aux dangers inhérents à la migration irrégulière, a indiqué la note d’information.

« Au cours de leur voyage, beaucoup [de migrants, Ndlr] sont confrontés à des dangers mortels, notamment la famine, des risques pour leur santé et l’exploitation – aux mains des trafiquants d’êtres humains et d’autres criminels. Les migrants ont souvent un besoin urgent de soins médicaux, de nourriture, d’eau, d’un abri et d’un soutien psychosocial », peut-on lire dans la note d’information.

Selon l’OIM, les routes migratoires allant de la Corne de l’Afrique au Yémen et aux États du Golfe, et de la Corne de l’Afrique à l’Afrique australe, sont parmi les plus dangereuses au monde. D’après le projet « Migrants disparus » de l’institution, au moins 698 décès ont été enregistrés en 2023, sans compter les tragédies passées inaperçues, sur la route de l’Est menant de la Corne de l’Afrique au Yémen, dans l’espoir d’atteindre l’Arabie saoudite.

Tous ces évènements interviennent dans un contexte où de plus en plus d’Etats africains sont montés au créneau par rapport à la gestion et à la régulation de la migration sur le continent. En effet, le continent africain a toujours été désigné comme la principale source de migration irrégulière dans le monde, bien que de plus en plus de données tendent à corriger cette vision erronée. Selon le Centre africain d’études stratégiques, l’Afrique ne représente que 14% de la population migrante mondiale, contre 41% pour l’Asie et 24 % pour l’Europe.

Pour cette année, l’OIM estime que les flux migratoires le long des routes de l’Est et du Sud devraient continuer à augmenter comparativement à l’année dernière. 2,2 millions de personnes auront besoin d’une aide humanitaire, sachant qu’en 2023, le Plan régional de réponse aux migrants (MRP) n’a bénéficié qu’à 200 000 migrants et communautés d’accueil, a précisé l’organisation.

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