La société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), multinationale africaine de la propreté, renseigne qu’elle a mis en route trois projets de production d’électricité qui n’ont pas d’équivalent en Afrique subsaharienne.
Le premier projet baptisé « Landfill Gas and Use » est implanté à la décharge de Nkolfoulou, une banlieue de Yaoundé.
Il s’agit de construire une centrale qui fonctionnera à partir du gaz généré par les 360 000 tonnes de déchets qui y sont déversées par an.
Jusqu’ici, le gaz de la décharge était capté et brûlé en torchère. « Les différentes réformes administratives du secteur de l’énergie au Cameroun permettent d’envisager une autre issue pour ce gaz de décharge : la production de l’électricité », explique Hysacam.
Au bout du processus, cette centrale, d’une puissance installée estimée à 10 MW permettra de raccorder en moyenne 580 000 ménages de Yaoundé et ses environs.
Le second projet de gazéification se trouve à Douala au PK 10. Il est bâti sur le même modèle que le projet « Landfill Gas and Use » de Yaoundé-Nkolfoulou. Sa capacité est estimée à 60 MW.
Enfin, le Projet de biométhanisation dans la région de l’Ouest-Cameroun, d’une capacité de 2 MW, s’appuie quant à lui, sur une technique éprouvée selon laquelle la matière biodégradable est extraite du déchet ménager pour intégrer un processus contrôlé de digestion anaérobie dans des cuves appelées oligoteurs.
« La matière dégradée produira du gaz combustible, dont le plus prépondérant, le méthane (CH4), sera utilisé dans un moteur thermique couplé à un alternateur pour produire l’électricité », explique Hysacam.
L’entreprise n’indique pas toutefois où elle en est avec ces projets.
Ecofin