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Budget pour l’année 2021 : La Loi de finance rectificative arrêtée à… 4544,6 milliards F CFA

Les députés ont adopté hier, jeudi 24 juin, le projet de loi de finances rectificative (Lfr) pour l’exercice 2021. Cette Lfr consiste à une réorientation des allocations du budget initial 2021 à hauteur d’environ 200 milliards pour prendre en charge les nouvelles dépenses liées au programme de vaccination, à l’emploi des jeunes et au complément de financement du secteur de l’énergie.

L’assemblée nationale a adopté hier, jeudi 24 juin, le projet de loi de finance rectificative (Lfr) 2021. Il est arrêté à la somme de 4544,6 milliards FCFA comprenant 878,8 milliards pour le service de la dette, contre 4589,2 milliards dont un service de la dette de 946,3 milliards au titre de la Loi de finance initiale, soit une hausse de 44,6 milliards en valeur absolue et de 1% en valeur relative.

Selon le ministre des finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo, ce repli est essentiellement dû aux économies d’un montant de 67,5 milliards réalisées sur le service de la dette publique à la faveur principalement de la mise en œuvre adéquate de la stratégie de reprofilage de la dette du Sénégal qui s’est traduite, notamment par le succès des obligations souveraines, émises sur les marchés financiers internationaux et ayant porté sur un montant de 508 milliards FCFA.
Par ailleurs, il informe que cette Lfr table sur une prévision de croissance du PIB en 2021 de 3,7 contre une prévision initiale de 5,2. Il ajoute que la Lfr enregistre un déficit budgétaire de 817 milliards Fcfa, soit 5,4% du PIB contre 744 milliards, soit 5% du PIB au titre de la Lfi 2021. Il en découle ainsi une baisse de 73 milliards, soit 4 points du PIB par rapport à la Lfi.

FOCUS SUR LA SANTE, LA JEUNESSE ET L’ENERGIE

Dans l’option de mettre en œuvre une stratégie de vaccination étendue à toute les populations en deux phases, le projet de loi de finances rectificatif (Lfr) 2021 consacre une allocation budgétaire supplémentaire de 40 milliards FCFA au ministère de la Santé et de l’action sociale. L’autre objectif de la Lfr est relatif à l’emploi des jeunes. A ce titre, la Lfr prévoit un montant de 150 milliards pour la bonne mise en œuvre dudit programme. La Lfr consacré également un financement complémentaire au secteur de l’énergie à la suite de la remontée des cours mondiaux du pétrole, pour un montant de 39 milliards FCFA.

ASSEMBLEE NATIONALE : La taxe sur les bouillons alimentaires divise les députés

La taxe de 25% sur les bouillons alimentaires, un dispositif institué par la loi de finances rectificative 2021, divise les députés. Lors du vote du projet de loi de finances rectificative, certains parlementaires ont salué cette décision prise par le gouvernement dans le cadre de la riposte budgétaire pour faire face à la pandémie de la Covid-19. Ils pensent que ces bouillons sont jugés nocifs sur la santé des populations. « Le gouvernement a enfin accepté de se prononcer sur la question des bouillons alimentaires. Ces bouillons sont catastrophiques car dévastateurs pour l’organisme. C’est véritablement un problème de santé publique », a lancé le député Aida Mbodj. Abondant dans le même sens, le député Woré Sarr soutient : « Les bouillons contiennent du glutamate monosodique qui est une substance dangereuse pour la santé. Une récente étude a montré que cette substance peut provoquer des douleurs au niveaux des yeux, des jambes ainsi que l’insuffisance rénale et le goitre ». Par contre, d’autres parlementaires ont considéré que cette taxe est inopportune et peu pertinente. Ils n’ont pas apprécié les allégations tendant à considérer le bouillon comme un problème de santé publique. A cet effet, ils ont soutenu qu’aucune étude scientifique n’a, à ce jour, établi la véracité de telles allégations. Etant composé de sel et de glutamate monosodique, ils soutiennent que le bouillon ne présente pas de risques pour la santé. « Les Asiatiques qui ont la plus grande longévité sont les plus grands consommateurs de glutamate monosodique. A ce jour, aucune étude de santé publique n’a été faite sur l’impact des bouillons alimentaires sur la santé. Dire que le sel favorise des maladies cardiovasculaires c’est vrai, mais c’est l’excès qui est nuisible. La principale préoccupation de l’industrie du bouillon, c’est le consommateur. Donc nous n’allons pas tuer ce consommateur-là », a défendu le député par ailleurs chimiste Cherif Théodor Monteil.

(SUDQUOTIDIEN)

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